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Crise à la CAMEG : « On a eu très peur de perdre nos emplois », Ali Zongo, délégué du personnel

15 septembre 2016, 09:05, par Posseidon

Ce délégué est soit manipulé, soit de mauvaises foi. Cest le conseil d’administration qui a rompu le contrat de Kadeba. Cest le conseil des ministre qui a nommé Konfe les les 3 autres administrateurs de la Cameg. Il n’y a pas 2 Cameg, aucun emploi n’est menacé. Même Kadeba reste toujours agent de la Cameg.

Pour ce qui veulent comprendre l’affaire Cameg...lisez plutôt.

les statuts et règlements intérieurs prévoient trois organes : le Conseil d’administration, le Comité de supervision et la Direction générale. Ces textes prévoient que les membres du Conseil d’administration au titre de l’Etat sont nommés par décret pris en conseil des ministres et que tous les administrateurs ont un mandat de deux ans renouvelables une fois. Ils disposent en outre que le Directeur général est choisi pour ses qualités de gestionnaire sur la base d’un appel à concurrence lancé par le Conseil d’administration. Les statuts prévoient des audits et inspections et l’évaluation de la performance du Directeur général.

Le Directeur général Kadeba.d’abord désigné sous la transition pour un intérim de trois mois, a par la suite sans appel à concurrence bénéficié d’un contrat de travail de 12 mois dont le terme est intervenu le 30 juin 2016.

Le mandat des représentants de l’Etat au conseil d’administration a expiré depuis le 09 avril 2016. Ceux-ci qui n’ont du reste jamais été nommés en conseil des ministres, n’en ont pas informés le ministère de la santé alors même que le Président du Conseil d’administration d’alors était un représentant du ministère de la santé et Conseiller technique du ministre. Pire, le 12 mai 2016, bien que leur mandat soit expiré, ils décident en divers d’une session extraordinaire du Conseil d’administration, du renouvellement pour trois ans du contrat du Directeur général intérimaire à l’origine, sans appel à concurrence et sans l’avoir au préalable évalué.

Quant au Comité de supervision, le Directeur général lui-même a reconnu qu’il n’était plus fonctionnel depuis le mois de février 2015.

Face à une telle situation et au regard de l’urgence, les membres fondateurs de la CAMEG soucieux du fonctionnement efficient de leur structure, ont décidé lors d’une assemblée générale extraordinaire que le Directeur général assure les affaires courantes pour une période d’intérim d’au plus 3 mois, dans l’attente du remplacement des administrateurs, de l’installation effective de tous les organes statutaires de la CAMEG et de l’ouverture à la concurrence du poste de Directeur Général.

C’est donc cette décision des membres fondateurs qui a fait l’objet d’un recours devant le tribunal administratif, recours qui a été déclaré sans objet par ledit tribunal pour ce qui concerne la décision d’intérim et dont l’exécution a été sursis pour ce qui est du remplacement des membres du Conseil d’administration. Cette décision pourrait s’expliquer par la production au juge, d’une deuxième version des statuts prévoyant une durée de 3 ans des administrateurs. Cette version est introuvable dans les archives du département en charge des libertés publiques. L’Agent Judiciaire de Trésor, a relevé appel de ladite décision.

Enfin, pour la première fois de l’histoire de la CAMEG, alors que prévu depuis toujours par les textes de la CAMEG, le Conseil des ministres en sa séance du 11 août 2016 a nommé conformément aux statuts de la CAMEG, les administrateurs représentant l’Etat.

Le Conseil d’administration s’est réuni et a élu le Dr KONFE Salifou Président.

Conformément aux dispositions des articles 14 et 54 de la loi 064/CNT du 20 octobre 2015 portant liberté d’association, le récépissé constatant le changement au sein des organes dirigeants de la CAMEG a été délivré par le Ministère den charge des libertés publiques et fera l’objet de publication au journal officiel.

Il ne s’agit donc pas de la création d’une nouvelle CAMEG. Il s’agit plutôt du strict respect de la loi portant liberté d’association. Cette loi jusque-là foulé au pieds par des mafieux.


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