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Agriculture familiale : La mine d’or d’Essakane équipe des producteurs de Falagountou

10 juin 2016, 07:52, par Dibi

Ok ! Que ces conglomérats du pillage de notre or équipent des paysans avec quelques brouettes, pelles et pioches...C’est bien mais nettement dérisoire face à l’ampleur des saccages environnementaux subis par nos communautés de base :
- pollution des sols, de l’air, des nappes phréatique.
- déstructurations sociales (prostitution, banditisme-délinquance, déscolarisation autour des mines).
- saccage du patrimoine immatériel (autels et cimetières lignagers, bois sacrés ..).
- communautés villageoises à l’abandon, sans écoles, ni dispensaires et maternités, sans accès à l’eau potable et à l’électricité dont s’alimentent ces mêmes conglomérats de la prédation de l’or.
Cela prouve une constante de l’industrie minière que même un étudiant de première année de sciences économiques ou de sociologie sait pour peu qu’il soit curieux et instruit par des enseignants sérieux : toute industrie minière non encadrée par un code minier rigoureux, se révèle toujours inapte au développement social globale et catastrophique pour l’environnement.
C’est une industrie propice à la corruption, la prostitution au sommet de l’Etat, et à l’exploitation éhontée des ouvriers. C’est dire qu’ici, paysans et ouvriers doivent se tenir dans l’alliance de lutte face à ces requins du pillage de hauts fonds. Et cette constance fait de l’industrie minière, contrairement aux mythologies qui l’entourent, une industrie qui jamais ne sort un pays du sous développement.
C’est au contraire une industrie porteuse de conflits, de guerres (elle est à la source de nombre de guerres en Afrique et au Moyen-Orient avec le pétrole) et d’amplification de l’affairisme maffieux et criminel des élites au pouvoir. C’est une industrie porteuse de malheur pour les populations locales qu’on berne ici par des brouettes, des pelles et des manches à pioches.
Au sommet de l’Etat, cette industrie sait payer autrement, les Salif Diallo, Roch C. Kaboré, et consorts, hier comme aujourd’hui.
Na an lara, an sara !


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