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Logobou : situation tendue après les violentes manifestations scolaires de Nagaré

18 avril 2016, 08:22, par Sidpawalemdé Sebgo

On avait bien prévenu nos dirigeant mais ils refusent d’écouter...
L’impunité a pour conséquence la répétition sinon l’aggravation des délits et crimes. Quand en début Mars dernier, pour défendre et libérer envers et contre tout leur camarade convaincu de viol, des élèves de la ville de Diapaga :
1°) Séquestrent et menacent de viol et de mort la mère de la victime ;
2°) Attaquent et saccagent tribunal et prison, molestant le personnel judiciaire ainsi que les forces de l’ordre et faisant des blessés dont un grave ;

Il y avait lieu que l’État s’affirme, dans l’immédiat d’abord en portant secours à ces fonctionnaires en danger. Dans la suite après, d’une part en sanctionnant ces faits graves et d’autre part en prenant des dispositions pour les agents qui se sont sacrifiés pou ne pas envenimer les choses en se laissant tabasser au lieu d’user de leurs armes. Mais qu’a fait notre État ?
1°) La haute hiérarchie a opposé un silence coupable aux dérives qui se passaient malgré les appels urgents des agents sur le terrain ;
2°) La demande de mutation des agents qui peuvent difficilement affirmer leur autorité dans cette localité après ces évènements est restée lettre morte ;
3°) Après un simulacre de "négociations" (pour négocier quoi au juste on ne sait pas), l’impunité a été consacrée par une "lettre de demande de pardon" écrite par les meneurs de ces délinquants en (haute)herbe qui a mis fin à toute action publique malgré la gravité des faits. Notons que la bas déjà, le drapeau national avait été mis à mal sans que cela émeuve nos dirigeants.

Ainsi donc, le message a été donné à notre jeunesse qu’on pouvait tout se permettre, y compris frapper et blesser des forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions, détruire les biens publics, séquestrer et menacer une vieille innocente déjà traumatisée par le viol de sa fille, et s’en sortir sans sanction. Aucune des victimes de ces violences n’a été dédommagé, et personne n’a été puni. Mieux, les concernés ont eu leur heure de gloire en passant à la télévision pour parader en répétant leur demande de pardon avec le sourire aux lèvres ! Ainsi, les élèves de Nagaré ont reçu ce message, et ont récemment montré jusqu’où ils l’ont bien compris.

On va voir maintenant comment ceux qui ont commis cette faute contre la justice vont gérer cette situation : Essayer encore une fois de tordre les bras aux fonctionnaires pour consacrer l’impunité, ce qui va radicaliser les positions des enseignants à la veille des examens, ou alors sanctionner comme il se doit les fautifs, qui auront beau jeu de crier qu’il y a deux poids, deux mesures avec leurs camarades de Diapaga. Attendons de voir les experts en "arrangements" populistes à l’œuvre.


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