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CÔTE D’IVOIRE - BURKINA FASO : Le CAMJBCI appelle à la préservation des relations

28 décembre 2015, 03:49, par Nabiiga

Monsieur Zallé, vous signez cette déclaration. Je vous félicite pour cette prise de position salutaire au nom des relations ombicales qui lient nos deux patries. Il y pas moins de trois (03) millions de Burkinabè qui résident en CI donc, du coup, les bonnes relations sont de mises entre ces deux frères. Pour nous, nous autres qui restons au pays, votre déclaration relative aux invectives récentes entre les deux pays n’est non seulement mal placée, mais surtout, n’est pas en phase avec la réalité au Burkina. J’ose vous affirmer qu’il n’y a pas eu, et il n’ y aura pas d’invective aucune, entre ces deux pays frères et toute délégation diligentée à représenter la CI lors de l’investiture de Rock, sera reçue avec les honores dignes d’une délégation frère. Les invectives auxquelles vous faites références n’en sont, en réalité, que des appels solonnels auprès des responsables ivoiriens afin que ceux-ci prennent leurs responsabilités face aux contentieux judiciaux qui divisent nos deux pays frères et en voici les faits que vous n’ignorez, sans doute pas.

Primo, le Burkina demande tout simplement que la CI, pays frère, d’extrader Blaise Compaoré pour qu’il vienne répondre de ses actes. Extradiction pour qu,il réponde de ses actes ne veut pas dire condamnation. C’est le Burkina qui accuse, c’est au Burkina d’apporter les preuves. Blaise pourra en sortir indèmne et retournera passer ses jours toujours chez vous. Cette demande n’est point une invective car elle tombe dans le cadre d’une loi internationale dont les deux pays sont signataires. De plus, la CI a bien utilisé cette même loi pour extrader les ivoiriens qui vivaient dans des pays de la sous région vers la CI afin que ceux-ci, eux-aussi, répondent de leurs actes. Mieux, la CI a extradé Laurent Gbagbo et Blé Goudé vers la Haye afin qu’ils y répondent de leurs actes posés lors des crises postes électorales de votre pays. Voyez-vous, le Burkina ne demande pas plus ou encore n’est pas en train de troubler la quiétude entre nos deux pays.

Secundo, dans l’investigation du putche manqué, il se fait que le nom de Guillaume Soro s’est vu mêlé au noms des putchistes. Le Burkina se reserve le droit de demander à ce que ce sieur Soro se présente au Burkina pour éclaircir un peu sur son implication dans cette sordide affaire qui a vu périr au delà d’une quinzaine de personnes et des blessés à perte de vue.Le Burkina ne demande pas le président de l’assemblée nationale (en fait, le Burkina s’encontrefiche de son statut) mais bien l’individu prénommé Soro. Le Burkina sera reconnaissant envers la CI si ce pays pourra également nous envoyer cet individu afin que lui aussi, il réponde de ses actes relatifs à ce coup de force manqué, si actes il y en a eu. Donc, voilà les faits qui animent les échanges entre les deux, ce sont des exchanges juridiques et non pas bellicose comme vous le dites.


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