« Sauf à vouloir entrer dans l’histoire à reculons, la place de l’UPC est et demeure aux côtés du MPP », dixit Louis Armand Ouali, 2ème Vice- Président de l’UPC

Les propos de Monsieur Ouali, même sortis de leur contexte, me semblent très hasardeux pour un homme politique qui veut se construire ! Mais quels peuvent être les motifs de tels propos suicidaires ? Pourquoi ce monsieur joue-t-il son va-tout de son avenir politique au MPP ?. Qu’adviendras t-il de M. Ouali si le MMP faisait le choix contraire ?

Au délà de ces interrogations, ne faut-il pas rappeler le rôle capital dévolu à toute opposition à l’hémicycle ? L’opposition constitue à l’assemblée le premier contre-poids du pouvoir, le premier organe de veille et de surveillance, de critique et de juge qui oblige le gouvernement à s’investir ardemment pour le bien du peuple ; et cela tout le monde le sait. Alors, si le MPP refuse de jouer ce rôle qui fait sa raison d’être en ce moment, d’où viendra donc cette opposition forte dont a rêvée pendant longtemps les burkinabè ?

Au contraire, il appartient au MPP au sein de la grande opposition, de continuer à affaiblir le CDP en le surplombant ; "Ne leur donnez pas le loisir de jouer les premiers rôles même dans l’opposition, jusqu’à ce que l’on soit totalement à l’abri de leur désir de machination, de leur capacité de nuisance" (Je le dis pour le bien du pays, car on craint fort qu’il ne repousse du poil de la bête ; après tout, on n’aura jamais pris assez de précautions quand on a eu affaire avec un tel régime).

Ceci dit, nous en appelons au sens élevé des partis d’oppositions dans leur entièreté, afin que l’opposition se surpasse de ces intérêts éphémères et illusoires ( Où sont les aides candidats de Blaise Compaoré ?) et réponde franchement aux attentes du peuple. Les partis politiques qui sont allés à la soupe du régime Compaoré qu’ont-ils tiré comme avantages, si ce n’est que leur sombre passé sans gloire les a rattrapé ? Pour exemple, la Côte d’Ivoire s’était enlisée dans le chaos parce que le mega parti, le PDCI s’est d’une certaine manière mis en retrait dans la course au pouvoir manquant ainsi à son devoir, et tout le monde a vu le résultat de cette option lâche. Si le PDCI avait joué son rôle de parti avec lequel il faut compter, la Côte d’Ivoire n’aurait sombré ainsi. Pouquoi Zephérin tomberait-il dans ces mêmes mauvais choix ? Se taire, s’associer ou laisser faire ? Nous en appelons à une opposition franche.

Alors, que M. Ouali soit reconnu dans l’erreur afin que la démocratie se construise à l’hémicycle. Que Dieu bénisse le Burkina ! Amina !!!