« Sauf à vouloir entrer dans l’histoire à reculons, la place de l’UPC est et demeure aux côtés du MPP », dixit Louis Armand Ouali, 2ème Vice- Président de l’UPC

Le parti de Zéphirin Diabré avait 3 choix : 1°) Rester dans l’opposition sans alliance, ses 33 députés suffisent pour créer un groupe parlementaire et en tant que CFOP, ce sont les autres qui doivent le suivre. 2°) S’allier au CDP et à l’ADF/RDA, anciens partis majoritaires ? 3°) S’allier aux anciens partis du CFOP, y compris ou pas le MPP.

Ce qu’on apprend de la déclaration de l’UNIR/PS, c’est que le CDP et l’UPC se sont lancés dans une aventure rocambolesque qui consiste à faire un "coup" au MPP en s’alliant pour être majoritaires et prendre le pouvoir. Ils ont donc choisi la seule des trois options qui est discutable, l’alliance avec l’ex-majorité. Cela pose trois problèmes :
1°) Le président Diabré renie sa parole "Il n’y pas d’alliance avec le CDP et il n’y en aura pas".
2°) L’une des explications de la contre-performance de l’UPC est cette histoire d’alliance avec ceux que l’insurrection a chassé et ils insistent dans cette voie.
3°) C’est une trahison de l’esprit de l’insurrection qui a été affirmée par l’ex chef du CFOP.

De la même manière qu’un certain Salif Diallo à l’époque a dit ce qu’il pensait de l’héritage "familial" du pouvoir que le clan Compaoré nous préparait, il est normal aujourd’hui qu’un politique averti comme Ouali veuille se démarquer d’un choix politique qu’il n’approuve pas. La "discipline du parti" ne consiste pas à avaler sa fierté et ses principes pour suivre toutes les aventures. C’est d’ailleurs malhonnête de reprocher à certains CDPistes leur silence de l’époque de l’article 37 et vouloir imposer ce même silence à Ouali en l’occurrence. Crier à la course à la soupe n’y change rien, on ne pourra pas empêcher les militants de base de ne plus voter UPC ni les dirigeant de dire haut et fort leur opinion contraire.