Elections 2015 : « Ceux qui ne se sentent pas dans cette campagne électorale comme moi, n’iront pas voter », dixit Chrysogone Zougmoré, vice- président de la CCVC

Exprimer publiquement le fait de ne pas se sentir écouté et entendu par la classe politique n’est ni un délit d’opinion, ni un appel au boycott d’une élection.
Pour enraciner notre démocratie, le pays a besoin de lutteurs de grande expérience (comme Chrysogone Zougmoré et plus globalement celles et ceux qui animent la CCVC) pour alerter et interpeller la classe politique, pour conscientiser la large masse des citoyens sur les enjeux de l’heure.
Si Zougmoré devait attendre d’être majoritaire pour exprimer avec force ses convictions et ses revendications, beaucoup de luttes n’allaient pas être engagées dans ce pays, de la période des CDR (le temps du verbiage révolutionnaire ) aux luttes plus récentes (Collectif contre l’impunité, etc).
J’ai une très grande admiration pour sa clairvoyance et sa tenacité. Je fais le constat qu’il s’est rarement trompé dans les objectifs des combats qu’il mène avec d’autres, depuis plusieurs décennies au Faso, voire même en Afrique.
A l’endroit des forumistes qui glosent sur la faible affluence d’hier à la Place de la Nation (je n’y étais pas), je dirai que que n’est pas le nombre qui crée la vérité. C’est la vérité (même si on n’est pas nombreux à l’assumer au départ) qui crée le nombre.
C’est pourquoi, je soutiens à 200% la position de la CCVC sur la vacuité programmatique de notre campagne présidentielle en cours...
C’est pourquoi, je continuerai d’agir pour faire advenir dans mon cher Faso une offre politique qui soit réellement à la hauteur des enjeux.
Argumenter poltiquement c’est tout sauf insulter ou chercher à discréditer ceux qui pensent et agissent différemment....
La vérité est devant nous. Elle va vite arriver après les élections du 29.
Qui vivra verra. Allons seulement !

Kèlèmassa TRAORE