Fraudes aux concours directs de la fonction publique : Le Premier ministre interpellé

"La réforme du mode dévaluation des concours directs de la fonction publique", tel que contenue dans la plateforme des jeunes déclinée lors de leur sit-in au MFP, est une nécessité. Vous regardez aujourd’hui la plupart des sujets des concours directs de la fonction publique, vous rechercherez en vain ce qu’on veut évaluer. C’est à se demander si ce sont les compétences en jeu du hasard (loterie, tombola)qu’on recherche ou si ce sont des cadres ayant la tête bien faite, pétrie de connaissances, pour être des concepteurs, gestionnaires et metteurs en œuvre de projets et programmes de développement pour notre pays.
Pour des sujets axés sur l’évaluation de connaissances et de compétences réelles, a-t-on besoin d’un prétendu cabinet d’expertises ? Où sont passés les enseignants et formateurs qui dispensent ces connaissances et qui, mieux que quiconque, sont les personnes indiquées pour les évaluer. Il n y a rien d’étonnant de constater que depuis que ce système de recrutement a pris corps, nos administration pullulent de cadres qui ne peuvent pas débiter ou écrire une phrase sans faire de fautes. Pire encore, ce système fait le lit de la fraude facile, car impliquant des acteurs dont la bonne connaissance des exigences du monde de l’EDUCATION suscite des doutes. Comment comprendre qu’après obtention de leurs diplômes (CEP, BEPC, BAC, Licence, Maîtrise ou LMD si vous voulez), les jeunes se voient obligés de s’inscrire dans des centres à des coûts exorbitants et pour des semaines voire des mois, pour apprendre à jouer à la loterie dans l’espoir de réussir aux différents concours ? Quoi de plus normal que dans un Burkina où la morale et l’honnêteté ont difficilement leur place, les opérateurs de ces centres soient impliqués dans des fraudes ? C’est pour eux une façon de démontrer que la réussite réside dans l’abonnement à leurs centres de formation.
IL FAUT VRAIMENT REPENSER LE MODE D’EVALUATION