Awa Sissao, artiste musicienne burkinabè : « Ce sont les journalistes qui doivent nous laver le dos »

Tous mes encouragements à la petite sœur. Je suis Mossi mais lorsque je l’écoute je suis fier parce que je sens que c’est au fond de la culture des peuples d’une partie de mon beau pays qu’elle va puiser, et ça.... "J’achète". Toutes les musiques d’inspiration traditionnelle me séduisent surtout celles de ma patrie. Quand je veux écouter de la musique moderne et rien que moderne, j’écoute les maîtres : Van Morrisson, Bob Marley ; BB King, Céline Dion et j’en passe. Il serait difficile à un artiste burkinabè de concurrencer ces maîtres sur leurs terrains. Ce n’est pas du pessimisme ou du défaitisme c’est tout simplement du RÉALISME. Mais si les artistes de chez moi font du Warba (mossi), du Djongo (gourounsi), du Bewaa (Dagara), du Djeka (bissa), du Badinemba (dafin), du Tchankala (gourmantché), du Gnimi (Bobo) etc, aucun des maîtres cités plus haut ne doit pouvoir les devancer. Donc courage et bon vent. Et pour terminer petite sœur, prends en compte les encouragements et laisse tomber tout le reste surtout les médisances, il y a des journalistes dont le METIER est de créer artificiellement des scandales pour vendre leurs journaux. Et ceux-là, à moins de les payer, ou de t’enterrer, je ne vois pas comment tu peux les empêcher de médire. Un grand frère qui t’apprécie.