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Assises criminelles : Bahanla Lompo condamné à la peine de mort

1er juillet 2015, 08:53

Décidément l’affaire Bernadette Tiendrébéogo ne cessera d’étonner plus d’un.A l’issue du procès du caporal Bahanla Lompo le 30 juin dernier, j’en suis arrivé à me posé la question,à quelle version, faut-il croire ? Jugé pour crime d’assassinat avec préméditation et guet-apens par la justice de ce pays.Pour d’autres cet assassinat cache une autre réalité politique selon le Directeur de Publication du journal "L’Ourangan" M. Lohé Konaté lors d’une interview réalisée par le journal "le Pays". En voici un extrait : "Dans votre récente parution, vous parliez de l’affaire Bernadette Tiendrébéogo, cette jeune fille tuée en 2012 par le caporal Bahanla Lompo. Pouvez-vous nous en parler brièvement ?
C’est une affaire assez compliquée parce que l’affaire Bernadette Tiendrébéogo implique forcément les services secrets, les services de renseignements pour qui cette jeune fille travaillait, puisqu’elle était leur collaboratrice. Mais, officiellement, c’est une fille qui se débrouillait, on peut le dire comme cela. En réalité, elle n’avait pas une activité officielle fixe. Malgré cela, elle avait un train de vie assez élevé, et pour ses parents, elle travaillait. Jusqu’à ce qu’on lui confie la mission de filer M. Salif Diallo à Niamey au Niger, et c’est dans ce cadre qu’elle s’est retrouvée au Niger. N’ayant pas de tuteur attitré, elle était logée dans un hôtel et pour ce que je sais personnellement, elle a effectué au moins deux missions au Niger pour filer Salif Diallo. Finalement, elle l’a retrouvé et elle lui a expliqué l’objet de sa présence au Niger. Salif Diallo lui a dit en substance ceci : « Tu fais bien de m’informer, mais nous allons te proposer quelque chose. Nous allons t’aider à t’installer dans un autre pays de ton choix, mais ne reviens plus au Burkina Faso tant que le régime Compaoré est en place ». Elle a répondu qu’elle était le soutien de sa famille et qu’elle ne pouvait pas s’éloigner de celle-ci. Rentrée de sa mission bredouille, elle avait donc échoué. Il fallait la faire taire. Mais comment ? Peut-être l’éliminer physiquement. C’est ce qui est arrivé finalement. Il y a eu deux éléments qui ont également été dépêchés à Niamey à la suite de la mission échouée de Bernadette, pour filer Salif Diallo. Quand ces derniers ont rendu compte à Salif Diallo, lui et le Président nigérien, Mahamadou Issoufou, se sont proposé de les aider à s’installer. Eux, ne sont plus revenus au pays. Je ne sais pas s’ils sont restés au Niger ou sont allés ailleurs.
Est-ce parce que Bernadette a échoué à sa mission que le caporal l’a abattue ?
Il a fallu que quelqu’un confie cette mission au caporal ! Le caporal ne peut pas de lui-même éliminer quelqu’un !
Voulez-vous donc dire que la version du crime passionnel était fausse ?
Oui ! Cette version ne tient pas la route ! C’est comme dans les histoires de drogue. Quand vous échouez, forcément, il faut qu’on vous élimine. Sinon, vous constituez un danger."


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