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La SN-SOSUCO quatre mois après le passage du président Michel Kafando : « Toute la Nation est victime de ma contrebande », dixit Dr Mouctar Koné, DG de la SN SOSUCO

12 juin 2015, 13:41, par yodis

Merci l’internaute 8,10,12 qui ont presque touché du doigt tous les problèmes qui minent ce fleuron de l’industrie burkinabè. Les problèmes de la SN-SOSUCO sont partis depuis la privatisation. En réalité, il faut dire que la privatisation a été mal faite. Le choix du groupe n’est pas le bon. Le groupe AGAN KHAN sous l’appellation d’IPS qui gère présentement la société n’est pas un professionnel en sucrerie. Ce groupe est plus commerçant, affairiste qu’industriel. Ce groupe ne dispose pas de capital humain compétant pour faire ce travail. On se rappel que lors de la reprise de cette société il y avait deux principaux actionnaires : le groupe SCHAFFER qui est un groupe américain et qui est professionnel dans la sucrerie et le groupe IPS qui en réalité est novice dans la sucrerie. Ces deux forces mises ensemble devraient travailler pour ramener le prix du sucre à 300 FCA sur le marché après cinq ans, donc un prix compétitif. Malheureusement chemin faisant les deux associés ne se sont pas entendus. SCHAFFER réalise voulait travailler professionnel et l’autre commerçant, affairiste voulait un gain immédiat. D’où leur séparation. Et depuis, la SNSOSUCO s’est comportée en commerçant et en empêchant les autres commerçants d’évoluer par les crocs-en-jambe des messieurs comme BARO Djinguinaba et les SANOH Mamady. Ils ont créé la Sodisucre ou les commerçants sont obligés de passer par cette structure pour acheter le sucre alors que avant la privation c’était direct avec l’entreprise. Quant c’était étatique il y avait des dépôts un peu partout, à OUAGA et à Bobo. Un peu partout il y avait des grossistes agréés avec qui les détaillants pouvaient aller se ravitailler. Ce sont les dirigeants eux -mêmes qui ont créé ce problèmes car ils sont aussi des importateurs du sucre à l’image des Djinguinaba et des SANOH Mamady.On se rappelle qu’à la veille de la privatisation, monsieur Djinguinaba s’est permis d’importer des tonnes de sucre avec la bénédiction du pouvoir à l’époque et l’avait mises sur le marché. Et même, ils ont eu le topait de faire partir monsieur Hamado BANGRIN qui était à l’époque le premier client grossiste. Monsieur BAGRIN était le meilleur client car il ne faisait jamais d’impayés. Ils ont refusé de le servir en sucre alors qu’il avait fait déplacer ces remorques de Ouaga jusqu’à l’usine.Ce qui en 1998 avait provoqué une grave crise de mévente. Avant pour importer du sucre il fallait forcement passer par la SNSOSUCO pour avoir l’autorisation. Le sucre non plus n’était pas une marchandise mais une matière première qui était plus taxée a la douane car ce sucre était impropre à la consommation s’il ne passait pas par la chaine de production de la SNSOSUCO. En 1999,la SNSOSUCO avait réussi a percé le marché européen par son sucre blond parmi tant de concurrents sucriers grâce à l’abnégation de monsieur BAYALA Matthieu DG à l’époque. Chaque année en janvier, la SNSOSUCO exportait 10000tonnes de sucre blond à l’UNION EUROPEENNE. Ce sont les SANOH Mamady qui ont fait arrêter ce contrat après le départ de monsieur BAYALA en fin 2003 à cause effectivement de leurs mauvais comportements. Il faut dire qu’il est impossible qu’un commerçant puisse importer du sucre, payer toutes les taxes d’importation, de douane et être concurrentiel sur le marché national avec le sucre SNSOSUCO. Je pense que l’ETAT Burkinabè doit se décider sur le sort de la SNSOSUCO en la reprenant purement et simplement car la privatisation n’a pas respecté les règles de l’art. Le président BLAISE a pris la société pour remettre à son ami AGAN KHAN qui le finançait ces campagnes. Ce n’était pas dans l’intérêt de l’ETAT. Aujourd’hui il n’est pas bon d’être intègre et honnête pour travailler à la SNSOSUCO. Si vous avez cette qualités, vous êtes foutu. Je crois que le journal OURAGAN a tout dit dans une de ses parutions il y a de cela deux mois. Le problème SNSOSUCO est un problème d’intérêts de ses dirigeants. Et je demande au gouvernement de tout faire pour mettre en œuvre le protocole d’accord signé en 2011 entre l’Etat, les syndicalistes et la SNSOSUCO suite aux licenciements abusifs des travailleurs. Nul n’est au dessus de la loi.


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