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Energie : Pour mettre fin aux délestages au Faso, Zéphirin Diabré n’exclut pas l’énergie nucléaire

20 avril 2015, 21:03, par keletigui

Voila encore un des pêchés mignons de nos intellectuels africains. Le copier -coller à l’occidental sans apprendre des erreurs de ces derniers. De nos jours, les pays qui ont le nucléaire réfléchissent à comment s’en débarrasser avec des solutions alternatives à cause des risques sécuritaires incontrôlable et le problème du traitement des déchets. Pour un pays comme le Burkina nous pouvons ajouter le besoin énorme en eau pour les réacteurs. Je constat que plusieurs intervenants confondent ambition, rêve, innovation avec du populisme. L’innovation c’est grosso modo la création de nouvelles technologies soutenables ou l ajout de concept d’adaptabilité à celles qui existent déjà pour l appliquer à notre pays. Ce qui est soutenable pour nous c est la mixité du solaire avec les énergies fossiles mais pas le nucléaire. Loin d être contre ce monsieur, je pense qu’il ne croit pas lui même à ce qu’il avance. Je me souviens que lors d’une interview, il répondait à la question de la création d’une compagnie minière nationale par ces propos : ’’ Aucun état de la sous région n’a les moyens pour créer une compagnie de la taille d AREVA à ne moins qu’ils mutualisent leur moyen car cela demande un capital énorme’’. Aujourd’hui le Burkina peut s’octroyer une centrale nucléaire qui est aussi capitalistique qu’une compagnie minière ? Soyons réaliste à moins de donner raison à ceux qui le taxe d’ultra libéral au solde de l’occident. De plus ce ne sont pas le savoir ou l’expérience d’une seule personne qui construit et fait fonctionner une centrale. Il faudra gérer la question de l approvisionnement en matière premières. Cela va dans notre cas nous opposer à AREVA et la France. À moins de sous traiter ou vendre le marché à la France ce qui va poser le problème d’indépendance sécuritaire du pays. Car on ne peut pas dissocier sécurité et indépendance énergétique. Il y a la quantité d eaux nécessaire pour le maintient et le refroidissement des réacteurs alors que le besoin en eau potable est toujours d actualités. Il faudra un budget pour la formation des techniciens à moins qu’on nous envoie des expatriés. Nous aurons à faire face au traitement de déchet qui engendre le stockage, le transport et l élimination. Tout simplement pour dire que le nucléaire civil est en perte de vitesse et pour innover allons vers les autres énergies tout en les adaptant à nos réalités. Je pense que le problème énergétique au Burkina est plus dans la gestion et la planification de long terme (démographie, urbanisation, décentralisation).


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