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Général Gilbert Diendéré : « Si un lieutenant est ministre, moi général, je me mets au garde-à-vous ; mais dans le commandement militaire, cela est impossible »

17 février 2015, 15:42, par Aly

Le masque commence à tomber petit à petit. M. le futur candidat s’entraine à la com. Mais sachez qu’au Burkina, l’image du RSP dans l’opinion publique est très mauvaise, sinon même très sale. Et vous êtes mieux placés que moi pour le savoir. Par ailleurs, arrêtez de vouloir nous faire croire que le rôle d’une armée, c’est de défendre le président de la république. Sachez que cela n’est valable que dans les république bananière comme du temps de blaise. Sinon, dans les démocratie qui se respectent et où il y a de grands hommes, point besoin de l’armée pour assurer la sécurité du président. Je serai d’avis avec vous si vous précisiez que l’armée peut intervenir de façon circonstanciée, en cas de besoin, mais pas de manière permanente comme le RSP l’a toujours fait.
Un autre point que vous avez volontairement tu, et pour cause : François compaoré était-il aussi une institution de la république au point d’être gardé par les éléments du RSP. Sinon, à quel titre l’était-il ?
Par ailleurs, vous n’avez pas non plus abordé la question de la délocalisation du RSP. Le Budget national a construit un palais présidentiel et non un camp militaire.
Je reviens sur certaines propositions que j’avais déjà faites. Car on n’a pas besoin d’être expert en stratégie militaire pour comprendre que le contexte sous-régional actuel nous oblige à conserver ce corps. Du reste, l’histoire nous enseigne que les meilleurs stratèges n’ont pas toujours été des militaires, mais des ingénieurs civils.
1) Pas besoins de démanteler le RSP. Il devra recevoir un autre nom avec de nouvelles missions.
2) Le nouveau régiment devra être délocalisé et de préférence vers des zones à haut risque, et le Burkina n’en manque pas.
3) Tous les éléments du RSP au passé sale doivent en être extirpés, car comme je l’ai déjà dit, l’HONNEUR EST AUSSI UN AUTRE NOM DU SOLDAT.
Pour terminer, je dis aux uns et aux autres : soyons humbles. Le temps où "si tu fais on te ait et il n’y a rien" est résolument derrière nous. Ce qui ne l’aurait pas encore compris l’apprendront à leurs dépends car nous sommes maintenant au temps de la justice (national, africaine et CPI). Le temps de la barbarie est révolu, grâce à la jeunesse aux mains nues d’octobre 2014. Nous sommes au temps des moeurs civilisées et non des enlèvements, tortures et assassinats.
La solution pour le RSP est très simple et facile à mettre en oeuvre. Seulement, certains veulent nous donner l’impression que c’est trop compliqué, trop difficile, au point de créer une commission la-dessus. C’est un précédent dangereux que les autorités de la Transition sont entrain de créer. Est-ce à dire que désormais ce sont des commissions qui vont gérer les régiments de notre armée. Soyons stratège, visionnaire, pour l’intérêt du peuple Burkinabè. C’est dommage que pour leurs petits intérêts, certaines personnes à qui l’on accordait de la grandeur se révèlent tout simplement de minables petites personnes.


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