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Situation nationale : le président du Faso a échangé avec les responsables militaires

5 février 2015, 10:33, par Sidpasata Veritas

- Beaucoup de Burkinabè ont des reproches à faire à la Transition, certains ont vu leurs proches tués dans l’insurrection sans que les criminels ne soient pour le moment mis aux arrêts. Nous avons réclamer la réduction des revenus des membres du CNT et du train de vie de l’État. Le ministre de la fonction public a publié la semaine dernière les réformes nécessaires qui vont engendrer des contraintes pour les fonctionnaires de l’État. Malgré tout cela et malgré bien de griefs que nous avons contre les autorités de la Transition, nous acceptons de les laisser travailler pour la mission que la nation leur a confiée. Les militaires, qu’ils soient du RSP ou d’autres corps de l’armée, doivent faire de même car "plus rien ne sera comme avant". La force militaire n’a pas pour fonction d’entraver le fonctionnement du gouvernement, et rien d’extraordinaire ni d’exceptionnel ne peut justifier cela !
- Cet évènement montre bien qu’aucune caserne militaire n’a sa place à proximité de la présidence. La sécurité du président ne nécessite pas un tel dispositif. On n’a pas besoin de tout un régiment pour la sécurité du président : qu’elle menace y a-t-il pour le justifier ? Bien au contraire, le RSP est une grave source d’insécurité pour le Président du Faso et le gouvernement. Ce RSP est un danger et il doit être délocalisé : le mauvais esprit et le comportement inadmissible de ses membres prouvent à suffisance qu’il est indispensable de disperser les membres du RSP. Leur existence même en tant que corps militaire est un danger pour la République. Qu’on les disperse dans l’armée nationale : en plus supprimer le danger, cela permettra que tous les militaires soient traités à égalité et que ses militaires du RSP mettent leur expertise supposée ou réelle au bénéfice d’une armée républicaine. Blaise avait gardé le poste de ministre de la défense pour utiliser tout l’appareil militaire de la nation à ses fins personnelles égoïstes. Et là aussi, "plus rien ne sera comme avant".
- L’armée doit être dépolitisée (que les militaires quitte le champs politique) tout comme l’administration de fonction publique de l’État. On avait souhaiter, au lendemain de l’insurrection populaire, que les militaires se tiennent à l’écart de le Transition. Cette mini-crise militaire nous montre que les partis politiques et les citoyens feraient mieux de ne pas choisir de candidat ex-militaire ou militaire en civil. Notre pays a trop souffert de cette politisation de l’armée et de la militarisation de la vie civile.
- Qu’on arrête aussi de politiser les coutumiers et les leaders religieux en tentant tout le temps de les mêler des décisions politiques à prendre dans un état qui se veut laïc. Il faut que le gouvernement ait le courage parfois d’appliquer la loi et la Justice au lieu des négociations ou des conciliations débouchant sur des consensus illégaux et injustes. Déjà, nous avons vu la ministre de la solidarité faire le tour des familles des martyrs de l’insurrection et elle évoquait le pardon nécessaire pour l’unité de la nation. Et la Justice, ne fait-elle pas partie de la démarche de solidarité et de réconciliation nationale ?
- Pourquoi a-t-on renoncer à suspendre le CDP et les partis qui ont été coupable de fautes politiques ? L’activité politique échappe-t-elle au principe de la responsabilité et jouit-elle d’une forme notoire d’impunité qui se contenterait d’un simple vague "mea culpa" des coupables de crimes politiques de haute trahison et autres !!!!
DÉJÀ, LES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ANNONCENT UN RASSEMBLEMENT À LA PLACE DE LA NATION POUR CE JEUDI. JE LE REDIS ICI POUR LA N-IÈME FOIS : SI LA TRANSITION PREND L’HABITUDE DE BIAISER AVEC LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE ENVERS LES ANCIENS DU RÉGIME PRÉCÉDENT, ELLE PROGRAMMERA PAR LE MÊME FAIT, LES PROCHAINES INSURRECTIONS D’APRES6ELECTIONS, QUAND IL FAUDRA LIVRER LES CRIMINELS RÉÉLUS À LA JUSTICE.


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