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Burkina post-insurrection : Les jeunes du MPP demandent l’exclusion des « pro modification de l’Article 37 » des prochaines élections

25 janvier 2015, 20:51

Chers internautes, je sais que nous sommes lus et donc je vais donner un point de vue qui va éclairer les burkinabè honnêtes, dignes et respectueux des règles démocratiques. Pour ceux qui agissent par passion en brûlant et en pillant les maisons des autres, je n’ai pas de remède pour eux si ce n’est l’asile psychiatrique.

- 1. Chaque citoyen doit le savoir avant de faire la politique, le rôle de tout parti politique c’est de conquérir le pouvoir d’Etat et de le conserver par toux moyens afin de faire prospérer ses idéaux pourvu que la Constitution (institution forte) soit respectée.
Donc, la volonté de modification de l’article 37 de la Constitution par le CDP en elle-même, n’est point un crime politique, mais bien au contraire un choix politique conscient et judicieux d’un parti (le CDP) qui a usé d’une stratégie politique pour emmener d’autres partis (ADF/RDA, FRONT REPUBLICAIN, ETC ETC) à adhérer à son projet de modification constitutionnelle, y compris à coups de milliards ou de proposition de poste de 1er Ministre ou de Ministre etc etc etc et même tout ce que vous pouvez inventer....
Or, le peuple insurrectionnel des 30 et 31 octobre 14 a déjoué ce projet politique parce que quand même, le Président en place était là depuis 27 ans et il était hors de question de lui accorder un seul jour de plus le 25 novembre 2015.. Ce qui rendait cette énième modification constitutionnelle suspecte et inopportune. Nous l’avons dit, en toute amitié et tout respect, à l’époque, au Président Blaise Compaoré lui-même à travers nos écrits sur ce journal. C’est d’ailleurs pourquoi le peuple, dans sa globalité, a accepté d’adhérer à cette insurrection ainsi qu’à ses organes désignés à travers la transition.
Donc, le seul fait de vouloir modifier la Constitution n’est pas, en soi, condamnable et relève d’une stratégie politique qui n’a pas fonctionné. La sanction ne peut pas être au-delà de l’échec et le Président Michel Kafando ne s’est pas trompé en annonçant le retrait de la suspension qui avait été injustement prise à l’encontre de certains partis.

- 2. De là, à dire que tous ceux qui ont, de près ou de loin participé à cette manoeuvre de tentative de modification constituionnelle ne doivent pas participer aux élections suivantes, c’est un pas que personne, je dis bien personne n’a le droit de franchir, sous peine d’instaurer immédiatement une guerre civile à "l’ivoirienne" ou "l’ivoirité" au Burkina Faso. Je ne crois pas que cela soit la volonté de la majorité de burkinabè qui n’a d’ailleurs pas accès à internet, le taux de couverture burkinabè étant de 0,0000000001%. Ce qui veut dire que sur 100 burkinabè, moins d’une personne dispose d’une connexion internet. Il n’y a donc pas de quoi pavoiser.

- 3. La seule explication de cette énième sortie malheureuse c’est que le MPP, voyant que le pouvoir en 2015 est en train de lui échapper se permet des sorties hasardeuses, notamment par cette intervention de M. Abdoulaye MOSSE, sans doute, instrumentalisé par M. Salif DIALLO qui a l’habitude de souffler le chaud et le froid. (C’est sa force et chacun de nous sait que c’est une bête politique). Sinon, si on devait exclure tous ceux qui ont eu, un article, une phrase, un mot, une pensée pour la modification de l’article 37 de la Constitution, le premier a exclure serait M. Marc Christian KABORE qui a déclaré, alors qu’il était sur le perchoir que "la limitation du mandat présidentiel était anti-démocratique". Peut-être, sauf amnésie, M. Abdoulaye MOSSE n’était pas né à cette époque. Quelle honte pour ce ce jeune homme pourtant plein d’espoir...

En conclusion, chaque burkinabè, de l’intérieur comme de l’extérieur a le droit de participer aux élections conformément aux termes de notre Constitution que nous avons tous défendu bec et ongle en témoigne ceux qui sont morts physiquement en martyrs afin que nous, nombreux survivants puissions bénéficier de la liberté démocratique encadrée par la loi fondamentale. Le Sage.


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