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Historique des assassinats au Burkina Faso

18 décembre 2014, 19:58, par Anix

Je voudrais apporter un rectificatif : Le Lt-Colonel de Gendarmerie NEZIEN Badembié Pierre-Claver, numéro 2 du régime du CMRPN, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a été assassiné le 9 novembre 1982 et non le 9 décembre. Cela est advenu suite au coup d’Etat du 7 novembre 1982 du Conseil provisoire du salut du peuple (CPSP) devenu par la suite Conseil du salut du peuple (CSP). Le Médecin Commandant Jean-Baptiste OUEDRAOGO qui a été porté Chef de l’Etat à la tête de ce régime d’exception devrait saisir l’occasion inespérée de se blanchir ou de s’amender de la mort de cet officier valeureux de l’armée burkinabè. Du reste, le commando du CNEC de Pô qui aurait tiré sur le Colonel NEZIEN serait encore vivant et richissime, il aurait gravi exceptionnellement les grades de la hiérarchie militaire pour se retrouver officier supérieur de l’armée et aurait servi dans une structure étatique. Ainsi, qu’il puisse également assainir sa conscience en dénonçant les commanditaires de cet assassinat.
Je voudrais enfin me permettre de féliciter Mr. KIEBRE Mahamoudou pour ce rappel historique qui va éclairer les "jeunes générations". C’est tout à fait un devoir de mémoire et de respect pour le Peuple burkinabè. Un Peuple digne qui n’est pas amnésique mais simplement doué d’une culture de tolérance. Mr KIEBRE dans son développement a sans doute voulu faire remarquer le caractère sacré de la vie humaine quel qu’en soit le détenteur et qu’aucune vie n’est au-dessus d’une autre vie. Et surtout que les Burkinabè n’étaient pas prompte à tuer autrui, aucun Burkinabè n’avait jadis enlevé la vie d’un autre Burkinabè de façon arbitraire, scandaleuse et abjecte.
Toutefois, d’autres du Forum l’ont déjà relevé, citer dans cette liste les coupeurs de route pourrait amener une confusion. En ce sens que les assassinats et autres crimes politiques qui restent à élucider pourraient être confondus avec des exécutions judiciaires ou de fait de criminalité de droit commun.
En outre, la liste, comme MR. KIEBRE l’a si bien dit, n’est pas exhaustive et pourrait être complétée à la lumière de la volonté des acteurs et témoins présents aux moments des faits qui seraient encore vivants ou bien qui auraient laissé des preuves de recouper la véracité des faits. Cela est incontournable pour la réconciliation des Burkinabè entre eux-mêmes et la réconciliation des générations de toutes les époques (voire depuis les indépendances) pour un départ nouveau du Burkina Faso.


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