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Situation nationale : La Charte de la transition remise officiellement au chef de l’Etat

15 novembre 2014, 13:02

Arrêtez de jouer avec les mots,le lieutenant-colonel Zida Isaac n’est pas le chef de l’Etat burkinabè même si cela flatte son égo.D’ailleurs il ne devrait pas bénéficier du statut d’ex président quand nous aurions choisi notre président de transition,que les choses soient claires et le lieu de pointer du doigt le rôle malsain que les armées des Etats de l’Afrique noire ne cessent de jouer à leurs sociétés et à leurs peuples.En effet les armées en Afrique noire ont ce réflexe particulier,la promptitude d’accaparer le pouvoir et de se mettre à la tête de l’État dès lors que le pouvoir exécutif vacille,tombe et dans beaucoup des cas ,c’est l’armée qui fomente les coups bas pour s’implanter au pouvoir et suspendent constitution et les structures de l’État etc etc.Pourtant dans aucune constitution en Afrique noire une telle prérogative n’est prévue pour les armées pour la simple raison que ce n’est pas parce que la société en a ras le bol en rejetant un gouvernement voire un président que l’État cesse d’exister.Cette violence permanente perpétrée par les armées en Afrique noire qui brouille toutes les cartes et qui fait qu’à chaque fois il faut recommencer de nouveau doit nous amener à repenser et à réinculquer aux militaires le rôle de leur subordination au pouvoir politique civil.Ceci est une exception africaine,une inculture qui n’est connue à aucune armée des grandes nations en matière de la conduite et de la détermination de la politique de la nation.Il n’y a pas de concession particulière à concéder aux militaires,ils sont les exécutants dans l’État des ordres émanant du pouvoir politique et non l’inverse.L’armée en tant que personne juridique morale ne jouit d’aucune portion de souveraineté à partager avec le pouvoir civil.Le soldat est par définition un subordonné qui exécute un ordre,point barre.C’est dans ce sens qu’il faut poser la question à savoir qui a donné l’ordre à nos militaires à s’ingérer dans les événements et de se mettre à la tête de l’État quand le peuple civil a fait sa révolution et maintenant ils sont là à impacter négativement sur les négociations qui traînent jusqu’á ce jour ?C’est inadmissible et insoutenable que les armées en Afrique noire continuent ainsi à faire frein au développement et à l’épanouissement des peuples.Dans un Etat de droit,le militaire n’a que l’honneur de servir et d’obéir.Il faut que cela soit clair maintenant


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