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Dialogue politique national : cinq points au centre des négociations

30 septembre 2014, 11:42, par ELKABOR

Les 5 points proposés pour les discussions sont pertinents. Toutefois, je voudrais m’apesantir sur le point1 à savoir la modification de l’article 37. Ce point est au centre du désaccord. Pourquoi certains ne veulent-ils pas que l’on l’inscrive et que les forces politiques en débattent les yeux dans les yeux au lieu de le faire par meetings interposés ? L’opposition a des référenciels sérieux pour réfuter avec la plus grande rigueur les arguments de la partie au pouvoir à vouloir modifier cet article notamment 1. Le rapport du collège des sages dont les conclusions sont d’actualité et c’est bien le refus du pouvoir d’appliquer toutes les recommandations qui nous a conduit à la nouvelle situation. 2. Les conclusions du CCRP orchestré par le pouvoir lui-même dont le point majeur était que lorsqu’on ne parvient pas à un consensus sur une question donnée on laisse cette question en l’état, la modification de l’article 37 était bien dans ce cas. 3. Le rapport des médiateurs auto-saisis qui ne manque pas d’intéret dans le fond même si cette médiation a échoué pour des raisons de forme. 4. L’écrit de la conférence épiscopale des catholiques qui est très profond et aborde directement ou indirectement toutes les questions inscrites à l’ordre du jour de ces négociations. Par ailleurs, personne n’a jamais soutenu que l’article 37 n’était pas modifiable, mais la question essentielle est de savoir pourquoi procéder à sa modification avant les élections de 2015 ? La réponse objective à cette question est : pour permettre à Blaise Compaoré (un individu) de se présenter à l’élection présidentielle de 2015. Or la loi est impersonnelle, d’où le problème fondamentale de droit.
Pour finir, je voudrais attirer l’attention de tous ceux qui crient "allons au réferendum" que cette question n’est pas inscrite au débat actuel pour la bonne et simple raison qu’elle sera tranchée avec cette question de modification ou non de l’Article 37. Faisons confiance aux représentants de l’opposition qui savent d’où ils puisent leur légitimité pour leur participation à ces négociations. Ce ne sont pas des morts de faim, ni des gens qui tirent le diable par la queue au point de brader la lutte du peuple burkinabè pour l’alternance, qui est l’essence même de la démocratie. Alors attendons patiemment les résultats des négociations.


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