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Ce vendredi 16 mai, jour de jeûne pour la paix au Burkina. Des citoyens se prononcent

15 mai 2014, 14:18, par Paligba

L’église famille de Dieu du Burkina par la voix des pères évêques s’est déjà prononcée sur la question de l’article 37 :

[L’article 37 de la Constitution
A l’écoute du monde et particulièrement de l’environnement national qui bouillonne de toute sorte de discussions et de préoccupations, nous avons été sensibles aux soucis des uns et des autres. Dans l’environnement de ce qui s’est écrit dans les journaux, nous avons repéré les débats autour d’une révision possible de l’article 37 de la Constitution de notre pays.

Certes la vie politique d’une nation ne doit pas se figer dans l’immobilisme ; et il est normal que des réformes régulières, opérées avec sagesse permettent aux institutions d’assurer toujours un mieux être aux populations.

Il reste cependant que pour cet article 37, nous ne devons pas fermer les yeux sur l’histoire récente de notre pays, sur notre environnement régional et mondial. Les graves soubresauts qui ont mis en danger la paix sociale et ont abouti à la mise en place du Collège de Sages pour réfléchir et proposer une stratégie de sortie de crise dans le domaine politique, de « revenir sur la modification de l’article 37 de la Constitution et y réintroduire le principe de la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs. En effet, sa révision en 1997, quoique conforme à l’article 164 alinéa 3 du principe de l’alternance politique rendu obligatoire par le texte de 1991. »

Cela signifie qu’à un niveau Constitutionnel tout changement doit viser le bien commun et non les avantages de groupes particuliers ; la justice sociale est à ce prix. Le travail du Collège de Sages, nous en souvenons, a contribué énormément au retour de la paix sociale. Il y a donc lieu de se poser la question à qui profiterait un retour en arrière en amendant de nouveau l’article 37 pour y faire sauter la limitation des mandats présidentiels consécutifs. Cela garantirait-il la paix sociale, ou nous conduirait-il devant les mêmes turbulences ? Surtout quand on sait que beaucoup de dossiers pendants de l’époque, notamment les crimes économiques n’ont toujours pas trouvé de solution.

Il faut rappeler le principe prôné par le Collège de Sages, en sa recommandation 2.2.1 : « Toute légalité et toute légitimité tirant leur source de la Constitution, celle-ci doit faire, tant dans son esprit que dans sa lettre, l’objet d’un strict respect ».

Si nous avons été amené à nous exprimer sur cette question, c’est dans le but de nous interpeller tous, à plus de vigilance et de responsabilité en vue de préserver les acquis sociaux et politiques de notre peuple.]

En pratiquant le jeune de demain, prions pour que Dieu anéantisse à jamais tout esprit favorable à la modification de l’article 37 de la constitution pour que règne la paix au Burkina Faso


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