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Burkina Faso : De la nécessité de la limitation des partis politiques

16 avril 2014, 06:34, par Brutus-le-Romain

Les analyses ci-dessus faites sont, on ne peut, plus claires et assez explicites pour faire comprendre les difficultés que notre Démocratie rencontre dans sa mise en œuvre et sa fixation dans les esprits des burkinabé. Malheureusement, cet état de faite semble avoir été organisé à dessein par nos Dirigeants qui, machiavéliques, appliquent et maintiennent le principe de « Diviser pour mieux régner ». Pour appuyer les explications de Mr. Bemahoun, je dirai que cette multiplication de Partis politiques au Faso a répondu à plusieurs points de besoins de domination désirés par ceux-là qui au sortir de la REVOLUTION qui est allée de 1983 à 1987, voulaient faire « table rase » des anciennes structures et organisations politiques par eux, estimés dépassés d’une part, et d’autre part, leur envie de bousculer les anciens Politicards qui ne répondaient qu’aux injonctions « coloniales » organisées par le Colonisateur pour : a)-maintenir la limitation du développement des pays africains ; b)-exploiter les richesses du continent pour garantir son « développement à lui ». Donc la nouvelle réorganisation politique « post-révolution » si l’on pousse l’analyse plus loin, n’est rien d’autre que le « couper – coller » de l’ancien système (colon) qu’ils ont négativement amélioré. Ce ne sont que les pratiques des « Illuminaties » (tête à penser des francs-maçons) qui n’ont de soucis que dominer le monde En effet, cette réorganisation a été par les auteurs mise en place pour répondre aux ambitions suivantes : 1)-Diluer l’électorat de manière à écarter le maximum qui comportera la plupart des votants potentiels qui par ignorance/analphabétisme, ont beaucoup de difficultés pour distinguer les différents partis aux fins de choix ; la plupart de ceux-ci, faute d’imagination, ont des sigles qui se recoupent et se ressemblent beaucoup aux yeux des votants potentiels que sont les paysans. On retiendra à ce titre que nos faux intellectuels qui se veulent « politiques » sans comprendre eux-mêmes ce qu’ils font, n’ont généralement pas de « Programmes politiques » qui se différencient des programmes de leurs adversaires pour gagner le terrain ; 2)-Tromper la religion de l’électorat en créant des « Partis satellites » sans visions, ni programmes aucune qui resteront arrimés au Parti au pouvoir aux fins d’affaiblir ceux qui pourraient composer une apparente « Opposition » ; 3)-Créer un maximum de « Représentants » (Députés) à l’Hémicycle, même incompétents, qui ne feraient que meubler la Salle des débats et permettre par leur Oui – Oui, de faire passer ce que le Pouvoir veut par le jeu de la « Majorité » aux votes. Sur ce point n’a-t-on pas vu des Députés illettrés qui passaient leurs temps à dormir lors des plénières pour ne se réveiller qu’au moment où il faut voter en levant purement et simplement la main ? 4)-Obtenir le maximum « d’abstentionnistes » lors des consultations. C’est l’explication que l’on peut donner aux périodes de consultations qui sont à dessein, fixées pendant les périodes où la majorité de nos populations est occupées par les travaux champêtres, seules voies sûres pour s’assurer de quoi manger pour le reste de l’année. Autre explication, est la manière de disséquer géographiquement les Départements administratifs pour, au lieu de tenir des réalités organisationnelles nécessaires au pays, permet au Parti au Pouvoir, de s’assurer le plus de chance possible d’obtention d’un maximum de Sièges au sortir des choses. 5)-Écarter des « avis à donner », le maximum des personnes susceptibles de s’opposer (par la voie des représentants populaires votés) aux pratiques de gabegies, de mal-gouvernances etc. etc.. Les autres facteurs de désintérêt que vous y relevez, notamment, l’âge probable de certains votants potentiels, le défaut de couverture suffisante des médias, les participants aux votes parce que telle ou telle personne est ou n’est pas là, les absentéismes-sanctions (propres aux élites intellectuelles), l’insuffisance de « l’Offre » politique pour répondre aux « Demandes réelles et effectives de la population) etc. etc. sont justes certes, mais insuffisants pour expliquer ce que nous vivons au Burkina (politiquement s’entend). Vous occultez la mauvaise foi des Acteurs politiques, surtout de la Classe dirigeante qui n’entend pas être contrariée, voir critiquée pour leurs pratiques qui ne sont pas de nature à faire avancer le pays. Vous me direz que « ceci est de bonne guerre ». Oui ! mais à quoi sert d’être à la tête de quelque chose, de prétendre penser et agir pour un peuple qu’on n’aime pas, qu’on dédaigne et qu’on veut asservir ? Des inutilités à mon avis. Ce qu’il faut à notre pays, c’est : Primo : réduire au stricte minimum le nombre des Partis (3 ou 4 au maximum) qui devraient disposer de réels Programmes politiques et de développement pour le pays. Ces Partis pourraient, dans une « Synergie conjuguée » faites de critiques positives, de propositions et pourquoi pas d’actions concertées à certains moments de leurs Gestions respectives « alternées » faire avancer le pays et surtout l’intérêt de la majorité (population) à la gestion de la « Chose Publique que sont l’État et la Nation ». Secundo : abandonner les subjectivismes qui ne sont que des méthodes réservées aux incapables et aux incompétents ou si vous voulez, les « apatrides ». Tertio : que les acteurs politiques (de tous bords d’ailleurs) abandonnent le « m’as-tu vu », le « One man show », l’aplaventrisme et la politique du ventre pour que les choses avancent au Faso. Pour ce faire et sur la base de l’avis ci-dessus exposé, je conviens avec vous que la pléthore des partis politiques est et restera un frein à la qualité de la participation électorale et surtout l’assise de la « Réelle Démocratie au Burkina Faso.


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