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Médecine et pharmacopée traditionnelles : Promouvoir les bonnes pratiques

23 juillet 2013, 03:17, par Pascal Nadembega

la médecine traditionnelle au Burkina Faso a fait un grand pas en avant depuis la reconnaissance par l’Etat en 1994 et les conditions de sa pratique en 2004. cependant ses conditions sont, selon moi écrit par des non experts en la matière. un exemple : ce sont les infirmiers des csps qui doivent évaluer la pertinence de la pratique d’un ou l’autre traditherapeute. Alors que lui même ignore ce qu’est la médecine traditionnelle et ce qui peut être la composition d’un extrait d’une plante, n’en parlons pas des bonnes pratiques de fabrication sur lesquelles il devrait se baser pour donner une appréciation sur le mode de production des phytomedicaments. aussi comment pouvez vous du jour au lendemain, dire aux gens qui pratiquent depuis des siècles leur métier de laisser tomber leur pratique pour se faire évaluer par un ignorant de la matière avant d’être autoriser. Nous rejoignons dans ces cas de figure la loi coloniale qui interdisait la pratique de notre médecine (voir Dim Dolebsom, 1934) même parmi les pharmaciens il y en a peu qui savent comment il faut préparer un phytomedicament digne de ce nom acceptable et efficace. dans certains villages j’ai vu des infirmiers devenir président des tradipraticiens pour MANGER. les pauvres, ils sont naifs au village. j’en ai vu un autre qui a dit que le gouvernement a dit de venir donner leur formule au csps. ça ne va pas m’étonner qu’un jour on le trouve sur la route du marché avec son baluchon et ses poudres. Ne faisons pas les choses à la hâte. Personnellement je pense qu’il faut mettre l’accès sur l’édification de notre pharmacopée, l’identification et listes des plantes utilisables que ça soit pour manger ou pour se soigner. il y a des cas ou on n’a plus besoin d’études phytochimiques ou pharmacologiques pour décider de l’utilisation. je suis certain de cela car j’ai participé à l’évaluation des plantes qui ont été acceptées en Europe par la documentation simple ethnobotanique. Nous pouvons profiter de la liste des plantes déjà dressé par certains pays où se trouvent nos plantes listées. Au Burkina Nous avons des experts locaux qui savent bien faire leur travail. si vous les contactez ça serait par enchantement qu’ils vont vous faire le travail. Puis les jardins botaniques ne fonctionnent pas parce que moi je me pose la question a savoir quel est l’objectif du jardin botanique pour les TP. qu’ils aillent planter des arbres pour ensuite utiliser pour leurs produits et ainsi protéger l’environnement, ou pour l’éducation comme à l’Université. dans tous les cas s’il n’y a pas de protection avec un mur ou un grillage c’est peine perdue, l’exemple est claire dans les reboisements des écoles, des dispensaires etc. mais c’est peine perdue. je m’arrete là d’abord.
Dr Pascal Nadembega PhD Pharmacologie Appliqué et tradipraticien.


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