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Soirée sulfureuse sur l’Avenue Yatenga à Ouagadougou

24 mai 2013, 14:46, par Augustin BAMBARA

Hier, parce qu’un militaire qui avait abattu son ex-copine (paix à son âme), nous avons eu droit à 48 de manifestations violentes, avec à la clé, des barricades et des pneus incendiés sur les boulevards Charles-de-Gaule et circulaire.
Aujourd’hui, parce qu’un citoyen qui est interpelé dans le cadre d’une enquête, ses amis croient devoir empêcher d’autres citoyens, comme eux, d’aller et venir. Tout simplement.
Je passe sous silence les autres exemples tel que celui de Ouahigouya et j’en passe.
OUI, les Burkinabè (et moi le premier) sont exaspérés et n’ont plus confiance en notre justice et aux autorités d’une manière générale.
OUI, on assiste à une politique de deux poids deux mesures.
Mais cela nous donne-t-il le droit de basculer dans l’anarchie au point de transformer notre pays en jungle ? NON !
Je pense qu’il y a même des raisons d’espérer :
1. Au sein de notre système judiciaire, il y a une nouvelle race de jeunes magistrats qui commence à nous apporter des changements positifs. rappelez-vous la décision qui déclarait la carte d’électeur illégales, ainsi que celle qui annulait une partie des résultats des dernières élections couplées. Au Bénin voisin, une autre illustration similaire vient de nous être donnée.
2. Si nous n’avons plus confiance à ceux qui nous gouvernent actuellement, prenons notre destin en main : dotons-nous de cartes d’électeurs, et désignons ceux en qui nous avons confiance, en leur indiquant nos exigences. Le Sénégal vient de nous montrer que cela est possible.
En agissant comme c’est le cas souvent, nous desservons notre propre cause. Dans un passé récent, on assistait à des manifestations pour réclamer le bitumage de certaines rues. Aujourd’hui, ce sont les mêmes manifestants qui détruisent le même bitume, en y mettant le feu et ce, au détriment, non pas du chef de l’état, mais de nous-mêmes.
De plus en plus, en cas d’accident de la circulation, notamment entre un automobiliste et un (moto)cycliste ou piéton, le réflexe de la foule est de s’en prendre systématiquement à l’automobiliste, aussi bien dans son intégrité physique que matériel. Motif : « ce sont les voleurs de la république … ce sont les gens du pouvoir ». Pourtant, tous ceux qui disposent de véhicules automobiles ne sont pas des voleurs. De-même, tous ceux qui servent le pouvoir ne sont pas des voleurs.
Il faut donc que ce genre de comportements soient bannis. Et pour cela, nous sommes tous interpelé.


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