Bobo-Dioulasso : Il conduit ces animaux dans le monument du cinquantenaire

Le pauvre berger n’y est pour rien dans cette affaire. Pour reprendre les propos de l’archevêque émérite Anselme SANOU, « l’hyène prétend manger la viande parce qu’elle ignorait en son temps qu’il fallait la cuire ; personne ne lui avait dit qu’il fallait la cuire ». Ce citoyen en bon berger cherche du pâturage pour ces animaux. Cette situation dénote simplement le fait que le Burkina est en plein régression non seulement sur le plan économique et social mais aussi en matière sensibilisation de la population. Régression d’au moins trente (30) ans. En 1983, la lutte contre la divagation des animaux était un des slogans les plus populaires de la Révolution. Chaque burkinabé depuis Ouagadougou jusqu’aux confins de nos villages savait sa protée en son temps. Le développement s’acquiert sur la consolidation des acquis et non leur nettoyage systématique. Dommage que nous soyons en chute libre sur beaucoup de lignes pour n’avoir pas reconnu certains mérites de la Révolution dont les réels acteurs sont toujours au pouvoir. Même le sport de masse fait son retour sous la forme de la bourgeoisie. Que Dieu viennent à notre secours. Le berger n’y ait pour rien.