CIMETIERE DE DAGNOEN : Surpris avec des noix de cola sur la tombe de Sankara

S’il vous plaît, laisser Monsieur SAWADOGO tranquille. Si on devait mettre aux arrêts tous ceux qui font des sacrifices dans les cimetières au Burkina, toutes les prisons seraient pleines. Lui au moins il cherche à manger ; ce qui n’est pas le cas de certains qui ont souvent des desseins inavoués.

Pour moi, je ne vois pas où se trouve l’acte punissable. On braque les phares sur le dépôt d’offrande comme si c’était le pire des sacrilèges. Dans tous les pays du monde, les gens vont s’incliner, prier ou déposer des fleurs sur les tombes de leurs parents, leurs ancêtres ou leurs idoles. Et il y a des services communaux chargés de l’entretien des cimetières qui arrosent les fleurs, nettoient les saletés et autres fleurs séchées.

Tout le monde connaît la place des sacrifices ou des offrandes dans nos sociétés africaines. Et tous les lieux s’y prêtent (carrefours, termitières, cimetières etc.) Que ceux qui ne le savent pas, aillent à THIOU dans la province du Boulkiemdé pour se renseigner. Il y a là-bas chaque année, une fête traditionnelle appelée NAB-YAOGO pendant laquelle les gens vont faire des sacrifices et des offrandes sur la tombe d’un des chefs fondateurs de ce royaume.

Que Monsieur SAWADOGO aille sur la tombe de l’honorable THOMAS SANKARA pour l’implorer afin qu’il intercède auprès du Tout Puissant pour qu’il ait une vie meilleure, où se trouve le mal ?

Il faut que le commissaire DARGA arrête d’insister sur le fait que Monsieur SAWADOGO jouit de toutes ses facultés comme si c’était une circonstance aggravante. C’est bien parce qu’il est très lucide qu’il a eu la présence d’esprit d’aller adjurer Thomas SANKARA pour une vie meilleure. Il sait qu’au moins lui il s’est battu pour le bien-être du peuple Burkinabé.

Au lieu de poster des CRS pour réprimer ceux qui viennent faire des offrandes sur la tombe de SANKARA, il faut trouver les moyens d’entretenir cette tombe.

Pour finir j’aimerais donner un conseil au commissaire
DARGA, avant de sévir contre les faiseurs de sacrifices, qu’il lise d’abord « La grève des battùs d’AMINATA SOW FALL ».