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Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

13 novembre 2011, 11:11

Dire quelque chose et faire son contraire. Tout ce qui est raconté ici n’est pas parole d’évangile.
tout le monde ne peut pas être chef d’entreprise, tout le monde ne peut pas être promoteur d’affaires. Il faut donner la facilité à environ 10% de la population jeune de créer des entreprises dans les différents secteurs et activités porteurs. Il faut sélectionner de façon objective cette masse critique de jeunes :
- jeunes diplômés des métiers du bâtiment et de l’industrie à placer en formation préalable complémentaire dans des entreprises expérimentées, qui doivent les accepter dans le cadre de convention Etat /Secteur privé ;
- jeunes artisans qualifiés ;
- jeunes sans qualification ;
- etc.
Par la suite le problème est une question de suivi. Certains jeunes ont déjà franchi le pas en créant des entreprises avec les moyens de bord (on ne peut pas toujours attendre de l’Etat), malheureusement ils sont abandonnés à eux mêmes : victime de la suprématie des anciens, victime au quotidien d’un système fiscal archaïque et favorisant les grands, répartition des marchés non transparent, prix bas proposés pour les marchés, etc.
A titre d’exemple voila ce qu’un jeune qui ouvre un cabinet d’ingénieur subit lorsqu’il a un marché de contrôle de travaux de 2.000.000 FCFA TTC
Enregistrement du marché : 3% soit 51.000 FCFA environ
TVA : 18% soit 360.000 FCFA
retenue de garantie : 10% soit 200.000 FCFA à récupérer après la réception définitive des travaux dans un délai de 12 mois ;
Retenue à la source : 5% soit 100.000 FCFA prélevée sur chaque facture
Cela ne prend pas en compte les autres types d’impôts. En définitive, le jeune chef d’entreprise se retrouve avec à peine 1.200.000 FCFA pour exécuter son marché (louer un 4x4 pour ses missions et assurer les charges qui en découlent, et mettre le carburant, payer son personnel, etc. A cela il faut ajouter de faux frais et surtout les retards de paiements des factures.
il serait bien qu’en dehors des jeunes ayant bénéficié des fonds publics pour ouvrir leurs entreprises, que le ministère s’intéresse à tous ceux qui triment en ce moment.


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