Armée de l’air : Un achat d’avions de chasse qui fait jaser

Bravo à l’incurie politique. Pendant que la famine menace dans les campagnes et en villes, on s’offre des avions de chasse ?, contre qui dans la sous-région ?, et au profit de qui ?, qu’arroseront des milliards de CFA de commandes et de rétrocommissions pour ne pas dire pots-de-vin et dessous-de-tables. Rien que des moyens colossaux destinés à assurer la victoire prochaine du régime aux échéances électorales à venir ! Ne l’oublions pas, ces moyens comprennent également les immenses possibilités de contrôle numérique et optronique à distance des résultats électoraux dont la gestion future et le fichage biométrique généralisé des populations sont confiés à la SAGEM, un groupe militaro-industriel français spécialisé dans le téléguidage inertiel et les télécommandes biométriques et radio.
Un peuple menacé de disette ne mérite pas d’être méprisé par les lubies et le gaspillage consumériste de sa classe dirigeante.
Oui à l’innovation, mais pas à n’importe quel prix pour le profit de l’Occident !
Il faut savoir qu’en Occident même, se développent de fortes résistances aux fichages biométriques parce que potentiellement liberticides et classiquement réservés comme marqueur aux grands délinquants. Si l’opposition burkinabè en attend des miracles, elle est prévenue.
Enfin, on est sidéré de constater que les élites aux pouvoir n’aient pas tiré les leçons des dernières dernières guerres de prédation et d’assassinats légaux en Irak, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire ou en Libye. Dans tous ces cas, la bimbeloterie armée aérienne ou terrestre accumulée à coups de milliards n’a été d’aucune utilité et n’a pas servi. Les Occidentaux sont des gens futés. Ils vous vendent le matériel, mais gardent le double des cartes-mémoires et codes-barres de tatouage qui permettent de localiser les appareils (avions et chars) à tout moment. C’est ainsi que Kadhafi et Saddam Hussein en ont eu pour leurs frais avec des joujoux qui n’ont été d’aucun secours. Les armées africaines sont prévenues. Et il est temps de libérer notre génie créateur comme le recommandait Sankara.