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vraie version de la cause de notre chère love affo

1er mars 2009, 18:58, par frère béninois

nous ne t’oublierons jamJe vous remercie beaucoup pour cette marque de reconnaissance. Et c’est cette marque de reconnaissance qui a fait que vous avez quitté Abidjan pour Cotonou. Plus précisément pour la recherche de la vérité. Parce que Affo Love n’est pas n’importe quelle artiste et il faut gérer sa port avec transparence. La mort de Love a été comme un grand tremblement de terre. D’abord pour les parents, pour son pays et pour les autres nations, surtout la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Nigeria, le Niger etc.…jusqu’en France. C’est donc un grand coup qui a frappé le monde entier.

Compte tenu de sa dimension, nous, parents, nous avons une responsabilité. Cette responsabilité est liée à la transparence que nous devons jouer en tout état de cause. Et je voudrais dire que nous ne nous retrouvons pas à travers ce qui est dit ça et là, ce qui est radoté , rabâché dans la presse.

De quoi s’agit-il ?

Depuis quelques mois, notamment en septembre 2008, notre sœur a commencé un malaise, dont la manifestation est le gonflement de son abdomen. L’abdomen a exagérément pris du poids. Et à l’analyse, les médecins ont tout de suite décelé une sorte d’ascite. Une infection caractérisée par le gonflement du ventre.

Pour la guérir, Il fallait faire des ponctions successives, un, deux, trois jours. Donc, on lui soutirait régulièrement de l’eau, cinq, six, parfois sept litres d’eau de son abdomen. Alors dès qu’on lui fait cette ponction là justement elle faiblit. Et lorsqu’elle faiblit, dès qu’on lui met le sang, elle se requinque. Et vous le savez, en la matière, que l’ascite est une maladie insidieuse, c’est la forme la plus cruelle du cancer de foie. Donc le mal dont elle souffrait c’est de l’ascite, il faut que ce soit clairement dit, ce n’est pas la cirrhose de foie.

Soutien

Nous apportons donc un démenti formel à tous ceux qui disent qu’elle a été négligée. Ni ses parents, ni ses amis, ni le ministère de la culture, ni le ministère de la santé, ne l’ont abandonnée. Vous voyez, ce qui s’est passé, c’est que quand le mal est arrivé, et qu’on a demandé son évacuation sanitaire, et vous savez que dans tous les pays, pour l’évacuation sanitaire, il y a un collège de médecins qui analysent pour prospecter le mal. A cette assise là, à plusieurs occasions, il a été révélé que le drame était là. Nous étions devant le fait accomplit.

Un cas délicat

On nous a dit que nous étions devant un cas délicat. Vous comprenez ce que ça veut dire. Alors, ce n’était plus utile de l’évacuer. Ce n’est pas que l’Etat béninois a refusé de l’évacuer. Ça, nous démentons formellement, la chose.

J’en arrive également à la thèse selon laquelle c’est le manque de sang, c’est vrai que le sang manque cruellement, nous sommes en Afrique, où sur le plan médical, toutes les dispositions ne sont pas prises pour régler certains petits problèmes. Effectivement, lorsqu’il y a eu manque de sang, automatiquement le ministre de la culture, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, le ministre de la santé, ils se sont mis en branle. Ils se sont battus pour avoir ce sang. Malheureusement, elle mourrait au moment où le sang arrivait. Donc, encore une fois, je démens ce n’est pas une négligence, et c’est réellement ainsi que les choses se sont passées.

Le sang

Le sang qui devait la sauver était là, mais son cadavre était là. Donc nous avons dit, nous avons tiré la conclusion que c’est la volonté de Dieu, ce n’est pas une négligence quelconque. Les populations ne nous ont pas abandonnés. La famille ne l’a pas lâchée, le gouvernement, non plus, ne l’a pas lâchée, et je dis que c’est ce qui devrait arriver. C’est vrai, nous le déplorons et je profite de l’occasion pour dire que Love souffrait trop. Il est vrai que la mort, c’est la tragédie la plus dramatique qui soit.

Libération

Personne ne la souhaitée, mais la mort était venue pour libérer Love de la douleur. Imaginez, cher monsieur, vous êtes un homme vivant, et tous les jours on vous met des aiguilles dans les veines, dans la bouche, dans l’abdomen, tout ça ce n’est pas la vie ! On vous dit ne mangez pas telle chose, et tout le temps, il faut vous ingurgiter du sang. Non ! Écoutez, la douleur était à son pinacle au point où nous avons dit, la mort vraiment, elle est venue, on ne l’a pas souhaitée, mais c’était une libération. Parce que la douleur était atroce.

Les coups de fil

Autre chose qu’on constatait chez Love, c’est que dans son lit de maladie, elle s’énervait, parce que, de temps en temps, elle recevait des coups de fil de gauche à droite, lui disant ‘’Love il y a tel spectacle au Sénégal, Love il y a tel spectacle en Côte d’Ivoire surtout la Côte d’Ivoire. Dans le courant de la fin d’année, il y a eu près de dix spectacles pour lesquels on l’attendait. Donc dès qu’elle entend ça, ce sont des pleurs. Maman est là, c’est elle qui gère ça. Nous, il fallait courir de gauche à droite, donc elle s’énervait.

Quitter le piège

Elle voulait quitter le piège, le bourbier de la maladie, mais la maladie était insidieuse et la tenait très fort. Mais, sincèrement Love y croyait fort. Elle croyait qu’elle pouvait être sauvée, qu’elle pouvait sortir de l’étau. Elle luttait contre la mort, malheureusement la mort a été plus forte, nous en prenons acte. Mais, une chose est certaine Love n’est pas morte. Elle vit, et ses enfants, ce sont ses albums. Elle dédie ses albums à toute l’Afrique, aux Etats africains, qui l’ont vu se déhancher.

Le problème du sang

Le problème est ceci. Je vous ai dit tantôt que l’opération de sauvetage consistait à réaliser des ponctions régulièrement. Et lorsqu’on fait des ponctions, il y a le sang qui coule tout naturellement. L’eau sort, et à des moments donnés, avec un peu de sang. Vous savez, elle est sous l’emprise de plusieurs médicaments, et les moments où elle a dû vomir, c’est certainement au moment où il y a eu relâchement, quelque part dans les soins. Mais je crois que les vomissements ne sont pas la cause de sa mort, pas du tout. C’est l’une des séquelles, les derniers jours effectivement, il y avait du sang.

ais


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