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Mogho Naaba Wobgo : L’éléphant qui n’avait pas peur des fantômes

8 février, 12:35, par Mechtilde Guirma

Tout d’abord ce portrait est celui de Naaba Saaga grand-père de celui qui occupe le trône de nos jours (j’ai nommé Naaba Baongho) et non celui de Naaba Wobgo.
ensuite que de contre vérités je lis là qui glorifier un roi sanguinaire au bec de lièvre et homosexuel par dessus le marché selon la description du Capitaine Binger l’un des explorateurs, après le tout premier qui fut lui, un ethnologue allemand du nom de Léo Frobenius, et qui séjourna au Yatenga dans le précolonial et étudia minutieusement les us et coutumes et les traditions des Mossé.
En effet d’après ma mère, le pays fut à feu et à sang par Boukary-Koutou dit Naaba Wobgo après son coup d’État contre l’Héritier présomptif en cour d’élection. Il se proclama donc sous le nom de Naaba Wobgo : Kiimmiid lagm Koab kon bugs wobgo (cent fantômes de mort rouge : exécutés ou de mort violente ne sauraient effrayer un éléphant (c’était l’annonce déjà de futures exécutions en filigrane). Naaba Wobgo était détesté à cause de sa physionomie qui faisait peur, de sa cruauté qui avait remplacé des roturiers sur les trônes de certaines royautés ou principautés, et en sus il était permanemment en guerres avec d’autres (telles que celles avec le Lallé-Naaba de Koudougou). Sa capture et sa mort étaient donc un soulagement pour le pays des Mossé qu’il écumait. Ces royaumes de l’espace moagha étaient autrefois soudés et solidaires à l’image du Deutschtum allemand. C’était comme une sorte de nationalité moagha à la fraternité et solidarité agissantes, avec une hospitalité légendaire. Surtout envers d’autres tribus ou ethnies qui, fuyant devant la traite esclavagiste, trouvaient protection et assimilation auprès des rois mossé. Parfois même, ceux-ci leur donnaient leurs propres noms de famille. Surtout quand les leurs présentaient des ambiguïtés lexicales qui pourraient menacé leur sécurité, la paix ou la cohésion en semant des troubles sociaux. Malheureusement tout cela fut fini, avec l’accession de Naaba Wobgo au pouvoir, et qui se poursuivit avec l’avènement de la période coloniale.
D’ailleurs avec ses défauts physiques et moraux, il n’était même pas en odeur de sainteté pour oser se faire pressentir à la couronne et au trône royaux.

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