Burkina : Le gouvernement de transition dénonce une énième tentative de coup d’État

A cette allure avec ces multiplications de déstabilisation du régime, je crois qu’il faut songer à agrandir la MACA et la MACO, car le mois de juillet est encore loin, et ces deux établissements ne pourront contenir les enlèvements par des personnes cagoulés avec des armes.

Je crois que ce qui arrive était prévisible : C’est pourquoi je ne cesse de dire dans ce forum riche en vérité qui rougisse les yeux mais ne les casse pas, que nos décideurs doivent faire attention au poids des mots, surtout prononcés devant des Burkinabés qui prennent à la lettre et au sens propre ce qu’ils entendent. On a entendu les phrases comme ‘’’’’je ne suis pas là pour le pouvoir mais pour éradiquer les terroristes.’’’’’ Quand on sort d’une situation telle que nous l’avons connu avec Blaise Compaoré et son article 37, Roch Kaboré avec son régime mouta mouta, Damiba avec ses mensonges, on ne s’amuse pas a jouer le caméléon avec un peuple muri, on respecte sa parole : Car, on le sait qu’au Burkina depuis la nuit des temps, tout régime qui refuse d’entendre les critiques, et, pire, qui les fait taire par tous les moyens possibles et imaginables, n’a eu aucun avenir radieux dans le pays des hommes intègres.

On sait aussi : Depuis que notre ancêtre Naaba Koutou a défié les colons en refusant leur dictat en les disant que tout Voltaïque est né ‘’démocrate,’’ aujourd’hui qu’il soit cultivateur, militaire, cadres, le Burkinabé a compris que l’alternance politique n’est pas une fin en soi et encore moins un projet de société ou un programme de gouvernement, mais l’affaire de tout un peuple.

Et parmi les "valeurs qui fondent tout État démocratique", la première est des élections ouvertes, transparentes, sincères et honnêtes. Ce n’est pas de se maintenir au pouvoir à vie par des bricolages constitutionnels et des scrutins biaisés (tant pour faire adopter les dits "bricolages constitutionnels" que pour fausser le résultat des scrutins qui en découlent). L’Afrique est à feu et à sang à cause de ces motifs, et notre Faso bien aimé risque fort d’emboîter le pas.

Beaucoup de mes lectrices et lecteurs de la presse écrite et les réseaux sociaux depuis plus de 20 ans savent que je suis un farouche partisan de l’alternance politique de notre pays avec la jeunesse.

Malheureusement on remarque ces dernières année que les jeunes dirigeants ou des opposants historiques" sont toujours pleins de bonnes résolutions et d’idées généreuses et "intègres’’ comme à la place de la révolution devant une jeunesse, que ça soit Zida, Damiba, et maintenant Traoré avec la patrie ou la mort nous vaincrons" avant d’accéder au pouvoir, mais ils changent radicalement une fois qu’ils y sont.

Conclusion : Comme je ne cesse de l’écrire dans ce forum de Lefaso.net, ’’’notre problème en Afrique est la conception que nos dirigeants bornés ont du pouvoir politique, on veut garder le pouvoir aussi longtemps que possible et même à vie : Aussi l’EXECUTIF en place comme c’était l’entourage de Blaise Compaoré, va utiliser tous les moyens légaux et illégaux pour contrôler tous les autres acteurs de la vie politique et sociale. Et au Burkina, tant que nos dirigeants instrumentaliseront de cette façon le jeu politique, notre pays avancera a reculons.