Présidence du Faso : Le Chef de l’Etat annonce la traque contre la corruption et l’absentéisme dans l’administration publique

En tout cas, c’est le défi le plus difficile à relever au Burkina : faire en sorte que cessent la corruption, la malfaisance, les abus de pouvoirs, la paresse, la suffisance, le je-m’en-foutisme dans l’administration publique. Les syndicats vont commencer à faire du sabotage avec des grèves implicites.

C’est même plus facile de vaincre le terrorisme au Burkina que d’instaurer une administration efficace.

Je ne suis pas sûr que rejeter les entreprises étrangères est une mesure efficace contre la corruption. Les entreprises nationales aussi s’y adonnent. Si on instaure la logique de meilleure offre, tous peuvent participer à la compétition.

Quelques mesures utiles :
 Imposer un délai administratif pour toute décision. Il y a des dossiers qu’on dépose sur des requêtes auxquels on a droit et l’administration peut ne pas donner suite sans avoir à se justifier. Ils veulent qu’on vienne déposer un caillou avant qu’elle ne se prononce. Il faut que ça cesse.
 Prévoir un mécanisme de recours ou de plainte pour tout acte ou procédure administrative.
 Imposer que pour tout acte ou procédure administrative, il y a un document clair qui explique les étapes, responsabilités et délais. Chaque service doit disposer d’un tel document de procédure en quelques lignes qu’il doit mettre à la disposition des citoyens sur requête.
 Prévoir un centre de traitement centralisé des plaintes administratives car il y a beaucoup de contradictions dans la loi qui rend son application impossible et qui favorise la corruption.
 Simplifier les procédures administratives car la corruption se justifie par l’impossibilité d’avoir ce à quoi on a droit.