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Espace Francophone : Le Niger suspend « toute forme de coopération » avec l’OIF et accuse la France

3 janvier, 12:44, par Bajazet

@kwiliga
Bien cher « kwiliga », je vous souhaite une bonne année 2023, ainsi qu’à tous les lecteurs de Lefaso.net.
Il m’est parfois difficile de faire passer mes répliques en simples réponses, donc je fais ici une tentative en publiant en commentaire direct,
Je savoure votre ironie parfois cruelle, mais je comprends vos douleurs et vos peurs sur place. Vous correspondez bien à l’adage « l’humour est la politesse du désespoir ». Votre ironie se rapproche du fameux humour juif, qui disait par la bouche du cinéaste Billy WILDER, austro-polonais devenu américain, parlant des juifs germanophones des années Hitler : « Les pessimistes ont lamentablement fini à Hollywood avec une villa munie d’une énorme piscine et des millions de dollars ; les optimistes ont été bien moins malheureux, mais ont fini grillés a Auschwitz avec un grand sourire » (je paraphrase).
De mon côté, je me laisse aller à forcer le trait jusqu’à la caricature ricanante qui peut en décoiffer certains...
Je dois vous avouer que mon humour de mauvais goût doit beaucoup aux journal « Charlie Hebdo » et au dessinateur Reiser.
Si j’étais rédacteur en chef de Charlie-Hebdo, je vous recruterais volontiers comme correspondant en Afrique, non pour vos opinions, mais pour votre plume grinçante... Hélas, je n’ai aucune relation dans la presse.
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Revenons à nos délicieux agoutis-aulacodes-Sibissis, j’ai faim.
1) Dans ma petite vie personnelle, j’étais à 8 ans au marché de Treichville à Abidjan vers 1970. Mes parents travaillaient dans la « coopé ».
Dans le secteur « gibier/viande de brousse », on m’a montré une étrange bestiole avec des dents de rongeur, une sorte de rat monstrueux, pesant au moins 10-15kg, largement plus qu’un lapin normal. Un petit écriteau en carton l’appelait « agouti ».
NB
La vie à Abidjan dans le quartier de Cocody en 1970-1976, c’était très américain, plus proche de Miami que de Ouaga, Pointe-Noire, Lomé ou Bangui ; et pas seulement pour les expats ! Il y avait même une patinoire à glace où traînaient les fils de cadres et de ministres, avec des parties de hockey sur glace en uniformes bariolés comme à Ottawa.
Par contre, Treichville ressemblait plus au Ouaga des années 80.
2) Plus tard, vers 15 ans en Afrique centrale, toujours avec mes parents, j’en ai vu sur un étal un exemplaire encore plus gros, avec le panneau « sibissi ».
J’en ai goûté sous forme de ragoût dans un maquis local, puis sous forme de terrine chez une française. C’est proche du lièvre ou du lapin chassés en France.
NB
Les lapins sont également élevés dans des « clapiers » dans les fermes de France, et aussi par des particuliers de la campagne française. Ces clapiers sont des mini-appartements pour les lapins, sur 3 ou 4 étages.
Le mot « clapier » est devenu un terme pas très gentil pour qualifier les immeubles d’appartements. « Le pauvre M. Dupont vit à Paris dans un clapier » ; sous-entendu « nous préférons nous taper 50km d’autoroute ou de train et vivre en villa près d’un célèbre château entouré de forêts ».
3) Grâce à votre remarque, j’ai pensé à vérifier.
aulacode//agouti//sibissi//thryonomys
Lien Wikipedia :
AULACODE
- Le nom scientifique est bien « aulacode » ou encore « Thryonomys ».
- Wikipedia précise que « agouti » est plutôt le nom d’un gros rongeur de même allure sur le continent américain, mais que ce terme est utilisé en Afrique de l’Ouest pour qualifier l’aulacode.
- « Sibissi » est le nom utilisé en Afrique centrale ; probablement dans une langue dite « bantoue ».
- J’ai aussi appris qu’il y a maintenant des élevages de cette bestiole en Afrique. Question : y-en a-t-il au BF ?
4) Diable, cela me fait penser que je n’ai pas mangé de lapin depuis des années. Je sais où en trouver, dans un restaurant archi-traditionnel à l’écart des routes, avec un billard et des vieux qui prennent un verre de vin blanc ; du genre « qui n’a pas changé depuis 1965 » ... Vive la cambrousse française et ses traditions !


Bon, je me remets d’un réveillon « léger », du moins sans excès.
Et re-bonne année !

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