Afrique de l’Ouest : « La démocratie a ses défauts, mais l’alternative ne saurait être les coups d’État », selon Rachidi Tapsoba

Y’a-t-il vraiment une différence entre un putschiste, un terroriste, et un malfrat ?
Je dirais que non avec une grande conviction. Tous terrorisent la nation, tuent au besoin et utilisent des armes pour s’imposer. Ce sont donc tous des criminels en puissance.
Le premier groupe, les putschistes ont beaucoup dominé la vie de la nation depuis une longue date. Ceux qui étaient supposés se battre au prix de leur vie se sont convertis en donneur de leçons, en populistes, aventuristes politiques utilisant parfois le marxisme léniniste, ou les théories libérales pour dicter la vie de la nation. Ils ont inspiré les gens à croire que tout peut s’obtenir par la force. Il reste ensuite à tromper la masse en utilisant beaucoup ou souvent les mots suivants dans leur discours : peuple, patrie, ennemis du peuple, féodalité, etc.. Tout cela pour jouer au one-man-show, la gloire personnelle. Thomas Sankara, Blaise Compaoré et tous les putschistes du Burkina sont dans cette catégorie.
Quant aux terroristes et malfrats, ce sont des bandits de grand chemin qui utilisent des excuses et la terreur pour dominer. Soit ils sont les seuls à connaitre Dieu (religion) ou bien parce que telle ou telle personne est responsable de leur malheur. Ils utilisent les armes pour tuer, égorger, semer la terreur.
Voici donc une jeune génération qui ne connait pas son histoire et qui se laissent entrainées dans des aventures périlleuses.
La monarchie que nos ancêtres ont établie, on n’en veut pas car ce sont des féodaux, on connait mieux qu’eux on est plus civilisé. D’ailleurs ce ne sont pas toutes les ethnies qui avaient des chefs.
La démocratie, on en veut pas parce que ca vient de l’accident
Le travail, on en veut mais pas exactement ce qu’on nous donne. On veut travailler peu et gagner beaucoup.
Les beaux discours, on aime cela car on sait beaucoup parler et rien faire.
Avec tout cela, je dirais simplement, vous vous préparer à être ou demeurer des esclaves.