Coup d’État au Niger : La CEDEAO active « la force en attente » tout en pronant une résolution pacifique

Les conclusions de ce sommet de la CEDEAO nous laisse comprendre que l’Afrique a vraiment besoin d’une race de dirigeants véritablement dévoués pour la cause de l’intérêt supérieur de notre continent.
Si nous considérons le cas du président OUATTARA qui tenait le crachoir du communiqué final, tout le monde sait comment il est parvenu au pouvoir ; lui qui se prend pour un défenseur de la démocratie, il y a des opposants politiques qui croupissent en prison dans son pays et d’autres en exil.
Le Président Laurent GBAGBO qu’il avait fait expédier à la CPI a été acquitté et libéré ; rentré en Côte d’Ivoire, ce dernier a vu son nom rayé de la liste électorale de son pays ; il a porté plainte au niveau de la Commission des droits de l’homme de l’Union Africaine qui lui a donné raison et enjoint l’Etat de Côte d’Ivoire de le rétablir dans ses droits, mais le gouvernement du président OUATTARA a rejeté cette injonction au motif que la Côte d’Ivoire était un Etat souverain.
Comparaison n’est pas raison mais le constat suivant peut être fait :
 un coup d’Etat constitutionnel en Côte d’Ivoire pour un 3ème mandat crée des troubles et des morts ;
 un coup d’Etat constitutionnel en Guinée Conakry pour un 3ème crée des troubles et des morts ;
 des velléités de coup d’Etat constitutionnel pour un 3ème mandat conduit à un montage grossier pour embastiller un opposant et cela conduit à de graves troubles suivies de mort d’hommes ;
 un coup d’Etat en Guinée Conakry suivi d’un soutien populaire et sans perte en vie humaine ;
 un double coup d’Etat au Mali suivi d’un soutien populaire et sans perte en vie humaine ;
 un double coup d’Etat au Burkina suivi d’un soutien populaire et sans perte en vie humaine ;
 un coup d’Etat au Niger suivi d’un soutien populaire et sans perte en vie humaine.
Une saine analyse de ces différents cas permet de comprendre que la CEDEAO est en train de bander ses muscles pour un agenda au antipode des intérêts du paisible peuple nigérien. C’est triste et honteux pour cette organisation sous-régionale qui vient par cette posture confirmer à la face du monde qu’elle est au service des intérêts d’une puissance extérieure (la France). Autrement dit, cela fait plus de 10 ans que les pays du Sahel (Burkina, Mali, Niger) font face au terrorisme ouvert sur nos pays par la bénédiction de cette même France qui a entrainé avec elle les Etats Unis pour détruire la Libye et tué le président KADAFI. Aujourd’hui, la Libye qui était jadis prospère et enviée est à la merci des prédateurs.
Sous le fallacieux prétexte de rétablissement de la démocratie, la France veut se jouer le gendarme et se mettre sous le manteau de la CEDEAO pour attaquer le peuple frère de Niger et installer une marionnette acquise à sa cause en vue de continuer à piller le pays à sa guise. C’est donc la défense des intérêts de la France qui est en jeux ici et non ceux du peuple du Niger qui du reste soutient le coup d’Etat au regard des images qui nous parviennent de ce pays.
Peut-on raisonnablement considérer que ces dirigeants là travail pour l’intérêt de nos peuples ?