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Burkina : Le président Ibrahim Traoré s’exprime sur l’affaire "guérisseuse de Komsilga"

7 août 2023, 23:47, par Sidpassata Veritas

Je ne dis que ce que je pense et ce dont je suis convaincu pour le bien de mon pays et donc, pour le bien de tous :
- 1- Ce n’est pas bon pour IB et pour sa fonction et sa mission de parler beaucoup et surtout vouloir montrer publiquement son mécontentement vis-à-vis des composantes d’une institution de la République.
- 2- Le président ferai mieux de s’astreindre à traiter des sujets sensibles avec plus de calme et de retenue. Qu’il n’oublie pas qu’il a le tempérament d’un militaire combattant actif et que toute hostilités dans des affaires administratives ne doit pas être perçue comme une inimitié sur le front guerrier. C’est ainsi que certain combattant des guerres de libération sont devenus inconsciemment des bourreaux des peuples qu’il ont libéré. Ce n’est pas pour rien que Nelson Mandela le grand combattant de la liberté et le grand sage d’Afrique a rendu le pouvoir juste un mandat après sa victoire. On ne peut pas tout à lois et tout le temps.
- 3- Tout pouvoir a besoin d’appareil judiciaire qui inspire confiance au justiciables. Beaucoup de burkinabè justiciable dont je fait partie ont été choqués des sévices infligés à la victime et j’ai entendu des paysans du fin fond du Burkina appeler à la radio rurale publique pour dire leur indignation et réclamer une justice sévère contre les bourreaux. Les burkinabè ont horreur de l’impunité et c’est avec soulagement que beaucoup ont appris que la justice s’est saisie de l’affaire. Pour les mêmes raisons ils n’ont pas compris l’immixtion de l’armée dans cette affaire. Aucune explication n’a été donnée rapidement. Du coup, l’argument de sécurité nationale venue tardivement peine à convaincre les esprits critiques, puisque, même dans ce cas on pouvait procéder autrement. C’était juste cela le problème dans l’opinion publique, mais l’intervention publique du président lui compliqué la tâche, surtout quand il parle de comment réformer l’institution judiciaire comme s’il s’agissait d’un règlement de compte entre les pouvoirs exécutifs et judiciaire. Cela l’éloigne de sa mission et de la préoccupation de la majorité des burkinabè.
Pour finir tout dirigeants qui veut convaincre doit éviter de promettre de faire plus qu’il ne peut, car ’’bi-bèeg zug zage da, a kō tug tãng ye’’. Autrement dit, on a beau être fort, on n’ira pas transporter une montagne parce qu’on a des démangeaisons à la tête !

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