Coopération Burkina Faso-Union européenne : Wolfram VETTER en fin de mission

Boris, « Accompagnez nous sincèrement a bouter le terrorisme et a restaurer la sécurité »

C’était la mission de la France, de l’Union Européenne, qui a travaillé très sincèrement à cette tâche jusqu’à très peu de temps au Sahel. Ils ne chômaient pas vue le nombre d’interventions par jour qu’ils effectuaient. La France agissait en accord et en partenariat avec les autres pays de l’UE (et même avec les Britanniques hors UE), avec leur confiance, bien qu’elle ait eu peu de mal à en convaincre certains de venir. Mais ils sont venus, tous ou presque — pas de gaité de cœur, on ne va pas se faire tuer pour les autres avec le sourire — même le petit Luxembourg a prêté ses avions de transport et le Portugal ses soldats.

Vous n’avez pas profité de leur présence pour arriver à un consensus politique — c’est toujours plus facile de prendre son temps quand ce sont les autres qui meurent. Vous leur avez dit de partir, ils sont partis, avec un ouf de soulagement, même les Français qui ont perdu 58 hommes.

Aujourd’hui, c’est un peu tard. Une fois passé le coup de gueule patriotique, une fois partis les étrangers venus vous aider à votre demande, les problèmes de fond reviennent, le consensus qu’il fallait trouver hier, est toujours à obtenir, et les conflits restent. Nous ne reviendrons pas. Maintenant, c’est à vous de mourir.