Visite du chef de la diplomatie du Portugal au Burkina : Vers un partenariat gagnant-gagnant

Analyse academique :

Peu importe la tournure qu’on donne à l’établissement de toute relation, elle demeure toujours et encore transactionnelle ; chacun y entre avec une idée très claire de ce qu’il attend de l’autre. On n’établit point du tout une relation avec quiconque, rien que pour le plaisir de le faire mais elle doit être bien véhiculé par un besoin bien spécifique et propre aux concernés. Lorsqu’on établit une bonne relation avec le voisin de soi, c’est justement parce qu’en cas d’incendie, le voisin sera la toute première personne à apporter de secours.

Personne n’est contre la diversification de nos relations extérieurs. On souhaite tout simplement que ce soit des relations gagnant-gagnant. Prenons par exemple la relation que Sankara a tissé avec l’Albanie. Celui-ci s’ y est rendu, on l’a vu avec son pistolet legendaire, en compagnie du leader de l’époque de ce pays-là. Après cette visite d’état, plus rien. Pas un seul officiel albanais ait mis pied au Burkina de Sankara après cette visite d’état encore moins, y a-t-il eu une transaction économique quelconque entre les deux pays. Notre PM, à son tour, s’est rendu au Vénézuela, allez-y, montrez moi l’ambassade du Vénézuela à Ouaga ou encore, montrez-moi le décret portant nomination d’un ambassadeur auprès de ce pays-là. Vous comprennez aisément que personne n’est contre l’établissement des relations avec d’autres pays en dehors du circle de nos amis de toujours mais toute relation doit nous servir. Cette posture est égoîstique mais c’est cela le jeu.