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Situation nationale : Le rassemblement des mains blanches propose la libération des ex-RSP et des généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé

26 juin 2022, 00:20, par Fasovision

Des caudataires qui plaident, et ce n’est plus un secret, pour la résurgence d’une certaine république de la gâchette facile et des coups tordus. Autrement dit, il y a, clairement, à faire face et à traiter avec la plus grande lucidité et la plus franche responsabilité citoyenne, cette avalanche d’offres qui concourent au seul et même but : remettre au goût du jour "la démocratie au bout du canon" ou encore la "gouvernance rouleau-compresseur politico-administrative" dont beaucoup voudraient, aujourd’hui, et avec juste raison, se passer du souvenir. On aurait pourtant cru cette époque bien loin derrière nous !
Comme quoi, Terminator croit, dur comme fer, à son immortalité réelle, au-delà de la fiction ! En tout état de cause, il reste que notre pays dispose du droit de se faire valoir mieux que ça. Beaucoup mieux que ça. Aujourd’hui ou demain.

On tend à nous proposer, ici et là, comme modèle, une société où l’on devra désormais apprendre et s’habituer à marcher sur la tête, une certaine inversion des normes quitte à tenter même de décoiffer les têtes couronnées de leurs attributions séculaires ! Ça, il faut bien le faire, surtout à une époque où les autres nations du monde, fortes de leurs valeurs fondatrices, justement, s’apprêtent à franchir un autre cap dans leur marche vers le progrès.

L’étape est cruciale, pour ce qui nous concerne, il n’y a pas à en douter. Et, de ce fait, nous avons un choix à faire. Ou bien nous continuons à bâtir sur le vrai pour de vrai et pour de bon (c’est l’option la plus difficile, mais la plus responsable et la plus fructueuse), ou bien nous faisons le choix de la facilité qui consisterait alors à nous mélanger nous-mêmes les pédales, en cherchant encore et toujours à nous cacher derrière toutes sortes de prétexte.
On ne saurait pourtant monnayer moins de deux cauris la dignité de cette nation pour accommoder les caprices d’un individu ou d’un groupe d’individus, surtout pas de ceux (avec leurs commanditaires d’ici et d’ailleurs) qui persistent à nous faire ce chantage éhonté à coup de bruits de canons meurtriers dans certaines contrées du pays. Car une nation, ça transcende, forcément, une seule personne ou un groupe de personnes, quel que soit leur statut ou leur force.

Oui à la cohésion sociale (le Ciel soit remercié que les différentes communautés du pays vivent plutôt en bonne intelligence !) ; oui à la paix sociale, l’une des caractéristiques légendaires de notre société (nos ennemis d’aujourd’hui qui troublent notre quiétude ne sont que des mercenaires, jeunes burkinabè manipulés, pour la plupart, et étrangers, payés pour la basse besogne, tous recrutés, formés et relâchés contre notre pays) ; mais non à toutes ces accolades feintes, non à tous ces amours artificieux, non et non à toutes ces paix énigmatiques dont les termes et implications concrètes échappent, clairement, à ceux à qui elles sont censées profiter.

La paix sociale se fait, forcément, avec la société dans son ensemble et autour de valeurs partagées, mais jamais à son insu encore moins contre elle. La paix suivant le seul bon gré d’un individu ou d’un groupe d’individus, en d’autres termes la paix concoctée dans des officines dissimulées, loin du regard de la société, eh bien une telle paix, même quand elle serait obtenue, y compris par le moyen du chantage violent et meurtrier auquel on assiste, ne serait qu’une paix au service du conflit. A nous de voir ce que nous recherchons, au fond, pour le plus grand bien de notre société, par-dessus tout.

Ceci étant, nous avons encore le temps, l’espace mais surtout les ressorts pertinents pour y parvenir. Notre pays en a plus que jamais besoin.


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