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"Un salaire ne doit en aucun cas être un moyen de chantage", Bassolma Bazié à propos de sa démission de la fonction publique

26 janvier 2021, 11:00, par Ka

Féliciter cette démission n’est pas recommandé à condition qu’il éclairci le peuple comme l’a fait les autres avant lui, dont a une époque, ont cultivé l’anarcho-syndicalisme suivis chaque matin des grèves ou des préavis de grève avec des interminables négociations au sommet qui permettent la corruption multiforme, uniquement, au final, ils ont eu des postes ministériels derrière le dos des travailleurs qu’ils disent défendre leurs intérêts.

Le phénomène que suit Bassolma Bazié n’est pas nouveau. Après la grève de Décembre 1965 et de Janvier 1966, le syndicaliste Joseph Ouédraogo se taillera une belle carrière politique, suivi du syndicaliste Zoumana Traoré nommé ministre après la fameuse grève de 1975. On peut continuer avec la gouvernance de Blaise Compaoré ou même aujourd’hui un responsable syndicaliste a eu des privilèges et continu à regretter son mentor, mais arrêtons là.

Bassolma Bazié sait ce qu’il fait, il fallait seulement qu’il soit clair avec les travailleurs, car ces travailleurs syndiqués savent que toute lutte de classe est une lutte politique. Et la lutte de classes constitue la force motrice de développement de la société divisée en classe antagonistes. Et comme je le dis très souvent dans ce forum, ‘’il arrive parfois que la lutte de classes dans une société comme le nôtre ne soit plus très vive, surtout avec un président mouta mouta qui gobe tous, et chacun croit à sa chance, mais ne vous trompez pas, il a tout le monde dans ses mains, cela se vérifie maintenant avec notre Bassolma Bazié nationale, car une bonne partie des exploités ignorent complètement qu’ils sont l’objet d’une exploitation éhontée. Beaucoup ont condamné le président Roch Kaboré de ne pas être ferme avec les syndicats avec leurs grèves durant son premier mandat ; n’oublions pas que celui qui tient le volant des affaires de l’état Burkinabé, sait que la lutte de classes devient vive quand la classe ou les classes exploitées prennent conscience de leurs exploitations et se donne de mettre fin à cette exploitation en s’organisant.

Dans notre pays, tous les dirigeants ont su toujours désorganisé les objectifs de nos responsables syndicaux. Et cette lutte féroce entre les exploiteurs et les exploités sans fin mais légitime, a fait que le Burkina est cité en exemple dans le continent pour la vitalité de son syndicalisme qui est à l’avant-garde de la lutte de classes qui n’est rien d’autre qu’une lutte politique. Oui Bassolma Bazié rentre en politique, sinon même étant en chine comme affecté, il peut défendre les intérêts des travailleurs Burkinabé.


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