Actualités :: Situation de la SOPROFA et du PNGT2 : L’exécutif interpellé par le (...)

Le ministre d’Etat, Salif Diallo était à la "barre". Au parlement burkinabè le 12 décembre 2003, celui-ci est venu apporter des éléments de réponse aux préoccupations des élus. Lesdites préoccupations étaient relatives au fonctionnement actuel de la Société de promotion des filières agricoles (SOPROFA) et à l’expérience du Programme national de gestion des terroirs, phase 2 (PNGT2).

C’est le député Hyacinthe Sandwidi du groupe parlementaire PDP/PS qui a été l’auteur des deux (02) questions orales. Sur la SOPROFA, M. Sandwidi a dit qu’elle a suscité beaucoup d’espoirs à sa création, mais "qu’aujourd’hui les producteurs se plaignent de la façon dont le système mis en place fonctionne et le SOPROFA se plaint des producteurs". Aussi, s’est-il interrogé : "Est-ce une situation conjoncturelle ou structurelle ?" Concernant le PNGT2, le député Sandwidi a voulu savoir si son expérience paraît concluante à l’étape actuelle du processus. Interpellé sur ces questions, le gouvernement a répondu par la voix du ministre de l’Agriculture,a de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo.

Ainsi pour la situation de la SOPROFA, le ministre a rappelé qu’elle a été créée afin de pallier le manque de stratégies de commercialisation des produits autres que le coton et éviter que les paysans ne soient victimes de spéculateurs. C’est une société de droit privé où l’Etat détient 25% du capital.

Revenant précisément à la question, Salif Diallo dira que la SOPROFA connaît effectivement des difficultés de démarrage et de mise en œuvre. Des difficultés qui seraient dues au fait que la balance commerciale de la société est déficitaire.

Selon le ministre Diallo, elle doit 188 710 260 F CFA aux producteurs locaux, tandis que ces derniers lui sont redevables de 529 960 448 FCFA. Malgré ces problèmes, le ministre s’est voulu rassurant : "Aujourd’hui, la SOPROFA est une société viable et indispensable", a-t-il martelé. Les raisons ? Elle est d’après Salif Diallo la seule qui achète le riz de nos producteurs, à intervenir dans la lutte contre la pauvreté et elle entend poursuivre dans la même lancée. Pour cela, la SOPROFA travaille à changer la nature de ses contrats. Désormais, elle s’abstiendra de préfinancer des intrants à crédit, paiera cash les producteurs, mettra en place des circuits d’enlèvement direct des produits...

Se prononçant ensuite sur l’expérience du PNGT2, Salif Diallo a dit aux députés qu’il a été lancé le 19 février 2002. Il a un budget de 73 milliards et est financé par la Banque mondiale, le Danemark, le PNUD et le Burkina Faso. En vingt (20) mois d’existence, a remarqué Salif Diallo, "il est l’un de nos meilleurs programmes, responsabilisant les populations sur toute la chaîne". Pour permettre aux populations de prendre réellement en main leur développement, 1400 Commissions villageoises de gestion des terroirs (CVGT) ont été mises sur pied. C’est un programme qui, du reste, devrait aboutir à une décentralisation économique. En conclusion, l’expérience du PNGT est concluante pour le gouvernement.

A l’issue de l’intervention de Salif Diallo, le député Hyacinthe Sandwidi s’est dit "relativement satisfait" des différentes réponses. Au cours des débats qui ont suivi, certains députés ont voulu savoir comment étaient fixés les prix au niveau de la SOPROFA, comment se faisait la transformation des produits agricoles sur place... D’autres ont appelé les élus à s’impliquer davantage dans la sensibilisation des populations et ont demandé que des mesures énergiques soient prises contre la fraude, le riz étranger ne favorisant pas les producteurs locaux. A toutes les questions, des réponses ont été apportées et le gouvernement a pris "bonne note" des remarques et propositions formulées par les parlementaires.

Arsène Flavien BATIONO (Stagiaire)
Sidwaya

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