Actualités :: Détention du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana : Sympathisants et (...)

Les sympathisants du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, en tandem avec ses avocats, ont animé un point de presse ce 19 octobre 2022. Détenu depuis maintenant dix mois, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est accusé de complot contre la sûreté de l’État, de blanchiment de capitaux et d’enrichissement illicite. Des infractions qui, selon ses sympathisants, peinent à être prouvées après les enquêtes. Ils en appellent donc à une diligence dans le traitement de son dossier et surtout à une liberté provisoire.

La demande de liberté provisoire aurait été refusée parce qu’il y avait des manifestants devant le tribunal militaire, soutient Me Paul Kéré, un de ses conseils. « La liberté provisoire aurait été refusée au lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, parce qu’il y avait des vuvuzelas dehors, des gens qui manifestaient dehors. Si ces manifestations peuvent influencer le juge du tribunal militaire, c’est que ce juge n’est pas indépendant », laisse-t-il entendre.

Me Kéré juge la détention de son client trop longue, ajoutant que même une procédure classique ne dure pas autant. « Si après dix mois, on a rien trouvé dans le cadre de cette procédure, et bien qu’on le libère », lance-t-il.

Pour l’avocat du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, il est impératif que les nouvelles autorités se penchent sur le cas de son client, surtout qu’il pourrait être utile dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. « Alors que nous sommes attaqués par les terroristes, alors que nous avons un fils valide qui peut faire la différence, qui peut contribuer à la lutte contre le terrorisme, il est enfermé depuis dix mois…Sur le plan juridique, il y a des moyens de le mettre en liberté provisoire et il faut le faire », lâche Me Kéré.

La décision de la Cour de cassation sur le délibéré de la chambre de contrôle du tribunal militaire est attendue pour le 27 octobre 2022. Si la cour de cassation ne casse pas l’arrêt de la chambre de contrôle du tribunal militaire, Me Kéré affirme que tout sera mis en œuvre et que, s’il faut repartir devant le tribunal militaire, ce serait fait. Dix mois de détention, c’est un délai raisonnable et un élément de jurisprudence, même si la détention provisoire pour blanchiment de capitaux peut aller jusqu’à trois ans, précise Me Kéré.

Les sympathisants du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana invitent la population à une solidarité agissante à l’endroit du lieutenant-colonel, qui de leur avis « après s’être sacrifié dans le théâtre des opérations de la lutte contre le terrorisme, se trouve être victime des manœuvres sordides de la hiérarchie politico-judiciaire ». Ils disent redouter une possible personnalisation du dossier et un acharnement politico-judiciaire contre ce dernier.

Notons que la conférence de presse des sympathisants et avocats du lieutenant-colonel Zoungrana s’est terminée en queue de poisson. Me Kéré ayant refusé de répondre à la question d’un journaliste car la jugeant inutile, les autres journalistes ont tout simplement vidé la salle, mettant ainsi fin au point de presse qui a duré à peine 15 minutes.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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