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Prévention des risques professionnels : La CNSS forme ses partenaires

Publié le vendredi 2 octobre 2020 à 19h56min

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Prévention des risques professionnels : La CNSS forme ses partenaires

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) tient, du 1er au 2 octobre 2020 à Ouagadougou, une formation sur la prévention des risques professionnels au profit des chefs d’entreprise. La session vise à développer une meilleure compréhension du phénomène des accidents psychosociaux et les mesures de prévention afin d’améliorer la productivité des entreprises.

Durant ces deux jours d’enseignement, il va s’agir, dans un premier moment, de revisiter le cadre juridique et institutionnel de la prévention des risques professionnels. En effet, la santé et la sécurité au travail sont capitales et sont réglementées par des textes. Selon les propos du directeur de la prévention de la CNSS, Tidjani Kambou, cette formation est initiée dans le but de parler de toutes les affections liées aux gestes dans le cadre du travail, afin que les agents prennent conscience de ces différents maux. « Ce n’est pas sûr que ces genres de pathologies fassent partie de nos maladies professionnelles », a-t-il laissé entendre.

Il a, ensuite, été question des Troubles musculo-squelettiques (TMS) en milieu de travail. Les formateurs ont expliqué que le corps humain est beaucoup sollicité et fournit beaucoup d’efforts dans l’exercice du travail. La posture de travail au bureau, les transports de charges sur les chantiers et dans les industries constituent des facteurs d’exposition aux TMS. Aussi, ces gestes professionnels peuvent provoquer d’autres maladies comme les syndromes de canal carpien, c’est-à-dire les maux de poignet et de dos.

Risques psychosociaux

De plus, il a été évoqué, avec les partenaires, un certain nombre de risques nouveaux, dont les risques psychosociaux. Ici, l’accent a été mis sur le stress au travail. Il est ressorti qu’une enquête a été menée dans 303 entreprises. Les résultats font état d’agressions verbales, physiques et sexuelles dans 49,2% des entreprises. Ces phénomènes ont pour conséquences l’abandon du travail, la démotivation et la démobilisation des travailleurs exposés, et la baisse de rendement.

Le cas de la sous-traitance

Pour finir, les risques professionnels dans le domaine de la sous-traitance ont aussi été traités. En effet, cette pratique économique touche de nos jours plusieurs secteurs d’activités. Et selon le directeur général de la CNSS, Lassané Savadogo, « la sous-traitance est pointée du doigt et jugée comme un facteur aggravant en matière de santé-sécurité. De ce fait, les entreprises qui sont bien formalisées ont généralement des équipements de protection individuelle pour leurs travailleurs. En revanche, celles qui font de la sous-traitance n’y pensent pas. Cela expose les employés aux risques divers dans le cadre du travail ».

Le directeur général de la CNSS, Lassané Savadogo

Des attentes à l’issue de la formation

« Les attentes, à l’issue de cette rencontre, c’est de doter les agents de compétences en matière de santé et sécurité au travail. Nous pensons que si nos partenaires sont sensibilisés sur les risques professionnels, ils peuvent en éviter et adopter des plans de travail », a indiqué le directeur de la prévention, Tidjani Kambou.

Le directeur de la prévention à la CNSS, Tidjani Kambou.

A la question de savoir si le tableau des risques existants peut être revu en tenant compte des nouveaux risques, M. Kambou a répondu par l’affirmative. « Bien sûr, ce tableau peut être revu par un certain nombre de critères. Lorsqu’un accident est constaté sur le plan scientifique, on peut saisir le ministère en charge du Travail pour espérer un jour inclure la maladie dans le tableau. Il faut noter que ce tableau est évolutif et tient compte d’un certain nombre de difficultés. »

Le représentant de RMO-Job-Center, Cheick Abbas Kolori, dit avoir pris part à cette formation parce que son entreprise fait face à plusieurs cas d’accidents de travail et d’accidents de trajet. Son souhait est qu’à la fin de la session, des solutions idoines soient trouvées pour minimiser ces dangers éventuels pour l’épanouissement des travailleurs.

Photo de famille

C’est environ une centaine de participants qui prennent part à cette formation, en raison de trois personnes par entreprise. Cette session de formation va également se dérouler les 8 et 9 octobre 2020 à Bobo-Dioulasso.

Dofinitta Augustin Khan (stagiaire)
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