µDieu nous dit dans le Saint Coran : « Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la pitié et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression (S5V2) ». Téléguidée par sa foi envers Allah, l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) organise chaque année, la Semaine nationale de la solidarité islamique (SNSI). Pour l’édition 2020, l’activité se déroule du 1er au 7 mai 2020, au siège de ladite association sous le thème général : « la solidarité, une solution à la crise humanitaire ».

En initiant la SNSI, l’AEEMB souhaite lancer un appel à l’union sacrée des cœurs et à l’entraide mutuelle. « J’exhorte chacun de nous à laisser parler son cœur. Nous sommes dans un mois béni. Ça nous invite à participer en donnant et en partageant avec ceux qui n’en n’ont pas. Parce que la solidarité c’est donner le peu qu’on a en espérant que lorsqu’on aura beaucoup, on pourra donner facilement », a déclaré le président de l’association, Saïdou Kalga.

Le président de l’AEEMB exprime sa reconnaissance aux partenaires

Face à la crise sanitaire due au Covid-19, les organisateurs ont réaménagé le programme conçu pour l’occasion. Du coup, la semaine sera ponctuée par une collecte de don en nature et en espèce au profit des militants et sympathisants de l’association ainsi qu’aux fidèles de leurs mosquées qui sont dans les difficultés.

Après plus d’un quart de siècle d’existence, l’AEEMB continue dans la dynamique de ses initiatives en témoigne la mise en route de ses projets phares : le centre culturel islamique, le centre de santé et le complexe scolaire. Et au président de lancer un cri de cœur aux bonnes volontés afin de permettre à l’ensemble de ses œuvres de connaitre un réel aboutissement. « Dans la réalisation des ambitions de votre structures, exclusivement dédiée à la jeunesse musulmane dynamique, aucun geste ne sera de peu ni de trop », a-t-il souligné.

Le parrain réitère sa disponibilité à soutenir les actions de ses filleuls

Pour Mamadou Drabo, c’était naturel et normal pour lui d’accepter ce parrainage. « J’ai été militant et je connais les difficultés que les élèves et les étudiants rencontrent. Aujourd’hui, ces difficultés se sont aggravées avec la situation que nous connaissons. Il y a la situation sécuritaire qui a malheureusement provoqué des mouvements de populations très importants. Ils sont dans des situations très difficiles. Elles ont quitté leurs logements, abandonné leur champ et leurs animaux. C’est-à-dire qu’elles ont tout perdu », a-t-il justifié avant de prôner la solidarité agissante.

Les participants à la cérémonie de lancement de la SNSI

« Il n’y a que la solidarité en ce moment qui peut permettre de venir en aide à ses personnes. En tant que musulman, c’est une exigence de la foi. La spiritualité ne peut pas se contenter seulement de prières. Il faut des actions. Celui qui aime Dieu, doit pouvoir se départir du surplus qu’il a pour venir en aide à ses semblables. Parce que c’est Dieu qui donne. C’est pourquoi, nous donnons ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net