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Santé : « La consommation des cubes de cuisine expose à la survenue de l’hypertension artérielle », Dr Patrick Bambara, cardiologue

Publié le vendredi 7 février 2020 à 09h00min

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Santé : « La consommation des cubes de cuisine expose à la survenue de l’hypertension artérielle », Dr Patrick Bambara, cardiologue

L’hypertension artérielle est un véritable problème de santé publique qui touche de nombreux Burkinabè. Selon une enquête nationale réalisée en 2013 par le ministère de la Santé, la prévalence de l’hypertension artérielle est de 17,6%. Et dans une région comme celle du Centre, la prévalence est de 32,7% ; autrement dit, un adulte sur trois souffre d’hypertension artérielle. Quelles sont les causes de cette maladie ? Quelles sont les complications ? Peut-on en guérir ? Comment éviter l’hypertension artérielle ? Autant de questions auxquelles le Dr Patrick Bambara, médecin-cardiologue à la Polyclinique Notre-Dame de la paix, a bien voulu apporter des réponses dans un entretien qu’il a accordé à votre journal. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?

Dr Patrick Bambara : L’hypertension artérielle est l’élévation permanente des chiffres de la pression artérielle. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on parle d’hypertension artérielle lorsque la pression artérielle systolique, c’est-à-dire la pression qui règne à l’intérieur des artères quand le cœur se contracte, est supérieure ou égale à 140 mm de mercure et/ou la pression artérielle diastolique, qui correspond à la pression qui règne à l’intérieur des artères quand le cœur se relâche, est supérieure ou égale à 90 mm de mercure. Il faut ajouter que le patient sous traitement contre l’hypertension artérielle est considéré aussi comme hypertendu.

Qu’en est-il de la prévalence de cette maladie dans notre pays ?

L’hypertension artérielle constitue un problème majeur de santé publique de par sa fréquence et ses complications. Selon une enquête nationale qui a été réalisée au Burkina Faso en 2013 par le ministère de la Santé, la prévalence de l’hypertension artérielle est de 17,6%, et quand on prend une région comme celle du Centre, la prévalence est de 32,7%, soit plus d’un adulte sur trois qui souffre d’hypertension artérielle. L’hypertension artérielle est un facteur de risque de certaines affections.

Un patient qui a une hypertension artérielle court par exemple sept fois plus de risque d’avoir un accident vasculaire cérébral, c’est-à-dire un saignement ou un caillot de sang dans le cerveau. Il court cinq fois plus de risque de faire une insuffisance cardiaque, c’est-à-dire la baisse de la capacité de contraction du cœur, et trois fois plus de risque d’avoir un infarctus du myocarde, ce qu’on appelle la crise cardiaque. Donc pour juste traduire le fait que cette affection est vraiment fréquente et qu’elle expose à de nombreuses de complications.

Quels sont les facteurs de risques de l’hypertension artérielle ?

Il existe des facteurs qui vont déterminer la survenue de l’hypertension artérielle. Nous avons deux grands groupes de facteurs. Nous avons d’abord les facteurs dits non-modifiables, sur lesquels nous n’avons pas une incidence, c’est-à-dire les facteurs sur lesquels nous ne pouvons pas agir.

Le premier facteur, c’est l’âge. Il faut savoir que plus on prend de l’âge, plus la tension survient. Voilà pourquoi dans le temps, on croyait que c’était les personnes d’un certain âge qui développaient l’hypertension. Tout simplement, parce qu’avec l’âge, les vaisseaux vieillissent, les vaisseaux perdent de leur souplesse et de leur élasticité, ce qui provoque la survenue de l’hypertension artérielle.

Le deuxième facteur non-modifiable, c’est le sexe et en particulier le sexe masculin. Tout simplement, parce que la femme, pendant sa vie génitale, est protégée par ses hormones sexuelles féminines. Donc la femme qui est en période d’activité génitale fera moins d’hypertension que l’homme.

Le troisième facteur non-modifiable, c’est l’hérédité. On hérite du gène de ses parents. Mais ce qui va être déterminant, c’est le deuxième groupe de facteurs qui est constitué par les facteurs dits modifiables. C’est sur ceux-là qu’il faut mettre l’accent pour prévenir la survenue de l’hypertension artérielle. On peut citer le surpoids et l’obésité. Plus on prend du poids, plus la tension monte.

Il y a aussi la consommation du tabac. Quand une personne fume, le tabac crée des perturbations au niveau du corps à travers la sécrétion de certaines substances, qui vont à la fois augmenter le rythme cardiaque, le calibre des vaisseaux va se retrouver réduit et les substances contenues dans le tabac vont encrasser les vaisseaux qui vont perdre de leur élasticité et exposer le patient à la survenue de l’hypertension artérielle.

De même, la consommation d’alcool expose à la survenue de l’hypertension artérielle, la consommation excessive de sel, la sédentarité c’est-à-dire ne pas faire de sport, expose à la survenue de l’hypertension artérielle. Et aussi la faible consommation de fruits et légumes, sans oublier le stress à la fois familial ou professionnel. Quand on est stressé, le rythme cardiaque augmente, on ne dort pas bien la nuit, l’organisme ne se repose pas ; donc à la longue, cela peut exposer à la survenue de l’hypertension artérielle.

L’enquête nationale qui a été réalisée en 2013 par le ministère de la Santé, montre qu’au Burkina Faso 27,3% des Burkinabè consomment l’alcool, 19,8% consomment le tabac, 15,1% ont une activité physique moyenne (ils bougent modérément), 13,4% sont en surpoids, 4,5% sont obèses et seulement 5% des Burkinabè consomment régulièrement au moins cinq fruits et légumes par jour. C’est pour vous dire que ces facteurs de risques dits modifiables sont quand même fréquemment retrouvés dans notre contexte, d’où l’intérêt de mettre l’accent sur la sensibilisation sur ces facteurs, pour qu’on puisse ensemble lutter contre l’hypertension artérielle.

Comment se manifeste l’hypertension artérielle ?

Il y a plusieurs modes de manifestations de l’hypertension artérielle. On peut découvrir son hypertension artérielle de façon fortuite lorsqu’on vient à l’hôpital ou dans un CSPS pour une consultation.

Dans seulement 20% des cas, les patients auront à se plaindre de symptômes. On peut citer les maux de tête qui surviennent au cours de la nuit ou au réveil, les vertiges, les bourdonnements d’oreilles, la vision floue, ou éventuellement uriner beaucoup plus la nuit. Mais ces signes ne sont pas spécifiques.

Donc dans 80% des cas, les gens sont asymptomatiques. Ils ne se plaignent de rien, si bien qu’on qualifie l’hypertension artérielle de tueur silencieux.

Malheureusement, dans notre contexte, les gens viennent au stade de complications. Ils ne se rendent pas compte et ne saisissent pas une occasion quelconque pour contrôler leur pression artérielle, si bien qu’on se retrouve mis devant les faits quand surviennent les complications. Et c’est là qu’on découvre que la personne, depuis des années, souffrait d’hypertension artérielle. Il peut s’agir des complications au niveau des yeux, du cerveau, du cœur, des reins ou des artères des membres inférieurs. Il faut saisir toute occasion pour contrôler sa pression artérielle.

Il existe trois méthodes pour contrôler sa pression artérielle. Vous avez la méthode de contrôle de la pression artérielle au cabinet du médecin ou de l’infirmier, grâce à un appareil appelé tensiomètre manuel ou électronique. La 2e méthode consiste à contrôler la pression artérielle par le patient lui-même grâce à des appareils électroniques, notamment au bras. On enseigne au patient comment utiliser l’appareil et il peut lui-même contrôler sa pression artérielle à domicile.

La 3e méthode consiste à faire porter un appareil pendant 24 heures qui va enregistrer la pression artérielle tout au long des 24 heures. Ces méthodes permettent de confirmer la présence de l’hypertension artérielle. Et il faut retenir que seule la prise de la tension artérielle permet de confirmer la présence de l’hypertension artérielle. Il ne faut pas attendre de sentir des symptômes avant donc de penser à cette maladie.

Quelles sont les causes de l’hypertension artérielle ?

Dans 95% des cas, l’hypertension artérielle n’a pas de cause identifiée. Elle est dite essentielle. C’est la combinaison de plusieurs facteurs, notamment les deux facteurs majeurs à savoir les facteurs dits non-modifiables et les facteurs modifiables qui vont déterminer la survenue de l’hypertension artérielle. Les facteurs sur lesquels on va agir pour éviter la survenue de l’hypertension artérielle sont essentiellement les facteurs dits modifiables. On va inciter le patient à lutter contre ces facteurs, afin de réduire les risques de survenue de l’hypertension artérielle.

Il n’y a que 5% de cas où on retrouve une cause de l’hypertension artérielle. Nous avons les causes rénales. Et parmi celles-ci, on peut citer les kystes qui peuvent survenir au niveau du rein, c’est ce qu’on appelle la polykystose rénale. On peut avoir également certaines infections dans des zones particulières du rein qu’on appelle les glomérulo-néphrites. On a aussi les obstacles qui peuvent survenir sur les voies d’écoulement des urines appelées les uropathies obstructives. Il y a aussi l’obstruction des artères qui irriguent le rein, appelée la sténose rénale.

En plus des causes rénales, nous avons les causes hormonales. Certaines substances que l’organisme secrète en l’excès peuvent être à l’origine de l’hypertension artérielle. Et on peut avoir aussi certaines tumeurs, particulières au niveau des glandes qui sont situées au-dessus des reins qu’on appelle les surrénales.

Un autre groupe de causes est l’hypertension artérielle qu’on retrouve chez la femme enceinte. Certaines femmes enceintes, au cours de l’évolution de la grossesse, peuvent développer l’hypertension artérielle.

Nous avons également une malformation au niveau de l’aorte, une malformation congénitale avec laquelle on naît, qui peut être source d’hypertension artérielle. Il s’agit de la coarctation de l’aorte qui est une obstruction de l’aorte.

Le dernier groupe est constitué par les causes dites toxiques. L’usage de certaines substances peut, à la longue, exposer à la survenue de l’hypertension artérielle. On peut citer les anti-inflammatoires non-stéroïdiens. Nous avons de nombreuses personnes qui utilisent, de façon abusive et prolongée, en automédication, des anti-inflammatoires non-stéroïdiens tels que le diclofénac, l’ibuprofène. Nous avons aussi les corticoïdes, notamment nos jeunes dames qui les utilisent pour se dépigmenter ; à la longue, cela peut causer l’hypertension artérielle.

Il faut savoir que la contraception hormonale peut éventuellement exposer à la survenue de l’hypertension artérielle. Je tiens à préciser que ce ne sont pas toutes les femmes qui sont sous contraceptifs qui vont développer l’hypertension artérielle, mais que cela constitue un risque. Je les rassure qu’avant de mettre une patiente sous contraception, on vérifie d’abord sa tension artérielle et, au cours du suivi, régulièrement, on contrôle sa pression artérielle, afin d’apprécier la survenue ou pas d’une quelconque hypertension. Il y a enfin une substance contenue dans les bonbons « axe », appelée « la réglisse » qui peut être cause de l’hypertension artérielle.

Quelles sont les complications de l’hypertension artérielle ?

Evidemment, sans traitement ou si on ignore qu’on est hypertendu, on court des risques de complications de l’hypertension. Elles sont nombreuses et c’est ce qui fait toute la gravité de cette affection. Nous avons des complications qui peuvent survenir au niveau des yeux. Il peut s’agir de saignements ou hémorragie de la rétine.

Le 2e groupe de complications est représenté par celles qui surviennent au niveau du cerveau. On peut avoir ce qu’on appelle l’Accident vasculaire cérébral (AVC), c’est-à-dire soit un saignement dans le cerveau, soit un caillot de sang qui obstrue une artère cérébrale et vous aurez ce qu’on appelle un accident vasculaire cérébral hémorragique ou un accident vasculaire cérébral ischémique.

Le 3e groupe de complications, sont celles qui vont survenir au niveau du cœur. L’hypertension artérielle est due au fait qu’au niveau des artères, les résistances sont très importantes. Donc le cœur, pour vaincre cette résistance, est obligé de travailler plus, de fournir plus de force pour pouvoir vaincre l’obstacle qui se retrouve au niveau des artères. La conséquence, c’est qu’à la longue, le cœur va s’épaissir, il va s’hypertrophier.

Comme on le dit, un muscle qui travaille finit par s’hypertrophier. En plus, on peut avoir l’insuffisance cardiaque, c’est-à-dire qu’à la longue, du fait de l’hypertension méconnue ou non-traitée, le patient peut se retrouver dans une situation où le cœur perd sa capacité de pompe. Il n’est plus à mesure de bien travailler et ça peut être à l’origine d’essoufflement. On peut enfin faire une crise cardiaque appelée infarctus du myocarde.

Le 4e groupe de complications, sont celles qui peuvent survenir au niveau du rein. Il s’agit de l’insuffisance rénale qui, à la longue, peut aboutir à la dialyse.
Enfin, le dernier groupe de complications, sont celles qui vont toucher les petites artères au niveau des membres inférieurs qui peuvent se boucher et constituer ce qu’on appelle les arthropathies oblitérantes des membres inférieurs.

Pouvez-vous revenir sur l’aspect héréditaire de l’hypertension artérielle ?

Le père transmet le gène de l’hypertension à ses enfants. Mais on sait, à travers des études, que quand on surveille pendant des années la tension artérielle de vrais jumeaux, on verra que parmi ceux-ci, vous aurez un groupe qui va développer l’hypertension artérielle, pendant que l’autre groupe aura une tension artérielle normale ; alors qu’ils ont le même héritage génétique de l’hypertension.

On s’est rendu compte que ce qui est déterminant, ce n’est pas seulement le gène que l’on porte, mais ce sont les facteurs environnementaux. Ce sont les facteurs modifiables, notamment fumer, la consommation d’alcool, être en surpoids ou obèse, ne pas faire d’activités physiques, ne pas manger des fruits et légumes, consommer trop de sel. Ce sont tous ces facteurs qui, mis de bout en bout, vont, à la longue, exposer à la survenue de l’hypertension artérielle.

On entend de plus en plus de personnes incriminer les bouillons culinaires comme cause de l’hypertension artérielle. Qu’en est-il réellement ?

Il faut le dire clairement, la consommation des cubes de cuisine expose à la survenue de l’hypertension artérielle. Il faut savoir que dans l’organisme, le sel se lie à l’eau et constitue le volume de sang qui circule dans les artères. Et donc, plus ce volume de sang est important, plus cela peut exposer à la survenue de l’hypertension artérielle. On sait aussi, à travers des études, que le sujet noir a une sensibilité plus accrue au sel.

Quand on prend le sujet noir comparé au sujet caucasien, c’est-à-dire le sujet blanc, on se rend compte que le Noir est plus sensible que le Blanc vis-à-vis du sel. Troisième élément, on sait également que les cubes de cuisine contiennent une forte concentration de sel. Donc vous avez un sujet noir qui a une sensibilité exagérée au sel, à qui on donne beaucoup de sel à travers les cubes ; la conséquence, c’est l’augmentation du volume de sang, ce qui va aboutir à la survenue de l’hypertension artérielle.

Nos grands-parents l’avaient si bien compris, ils ne consommaient pas de cube de cuisine. Au contraire, ils mangeaient plutôt la sauce potassée, le soumbala, et ils se portaient mieux. Donc c’est l’occasion pour moi d’interpeller nos mères, nos épouses, nos sœurs et nos restauratrices à ne plus jamais utiliser les bouillons culinaires, car elles vont exposer à la fois la famille et leurs clients à la survenue de l’hypertension artérielle.

L’hypertension artérielle se soigne-t-elle ?

Effectivement, on soigne l’hypertension artérielle. C’est une maladie dite chronique, donc on prend un traitement au long cours. On a des médicaments qui ont fait la preuve de leur efficacité et sont bien tolérés. C’est vraiment l’occasion d’inciter les patients à prendre régulièrement leurs médicaments. Et il faut savoir que c’est la prise régulière des médicaments qui permet de normaliser la tension. Il y a certains patients qui, au bout d’un certain temps, ont le sentiment qu’ils sont soi-disant guéris.

Ils oublient que c’est en fait parce qu’ils prennent le médicament qu’ils ont une tension normale. Dès lors qu’ils vont arrêter le médicament, la tension va remonter. Je vous disais tantôt qu’il y a des facteurs sur lesquels on ne peut pas agir, tels que l’âge, le sexe et l’hérédité. Et même les facteurs sur lesquels on peut agir, des fois, c’est difficile pour les gens de maintenir les efforts en termes de bonne hygiène de vie et de pratique du sport au long cours.

Deuxième aspect aussi, j’entends certains de nos patients dire que le traitement est à vie. Je dis non, le traitement n’est pas à vie. Dis comme ça, c’est comme si on vous condamnait à vie à prendre un traitement. Ce n’est pas comme cela. Il faut plutôt voir le versant positif, notamment les bénéfices de la prise du médicament.

On sait clairement que si vous ne prenez pas de traitement, vous pouvez ressentir certaines manifestations ou, pire, développer les complications de l’hypertension artérielle ou malheureusement en décéder. Il existe des médicaments qui ont fait la preuve de leur efficacité et de leur tolérance. Donc plutôt que de voir une condamnation, il faut voir la possibilité d’être en bonne santé et d’être en vie.

Il existe des situations où on peut en guérir. Je vous disais tantôt que chez 5% des hypertendus, on peut identifier des causes de l’hypertension artérielle. Donc dans ce groupe, dès lors qu’on traite la cause, la personne est guérie. S’il y a des malformations au niveau des artères rénales qu’on arrive à traiter, ou s’il y a une tumeur qu’on extrait ou si on vous met pendant un bon bout de temps des traitements qui vont normaliser les hormones dans le sang, naturellement la tension va se normaliser et vous serez considéré comme guéri.

Par exemple, la femme enceinte hypertendue sous traitement et qui, après l’accouchement est suivie, la plupart du temps, sa tension se normalise. Il y a aussi les personnes qui prennent les anti-inflammatoires ou les corticoïdes, ou les femmes qui développent leur hypertension sous la contraception, dès lors qu’elles arrêtent ces substances dites toxiques, elles peuvent guérir de l’hypertension artérielle.

Nous sommes à la fin de cet entretien, avez-vous des conseils à donner à la population pour éviter l’hypertension artérielle ?

C’est l’aspect majeur sur lequel je tiens à insister. Pour éviter la survenue de l’hypertension artérielle, je dirai que c’est simple : c’est d’avoir une alimentation saine et de pratiquer du sport.

Il faut savoir que notre bonne santé se trouve dans notre comportement de chaque jour et des plats que nous consommons au quotidien. Cela passe par l’arrêt de la consommation d’alcool et de tabac par ceux qui fument ou qui boivent de l’alcool. Ceux qui sont en surpoids ou obèses, c’est de perdre du poids. Il faut aussi réduire la consommation de sel. J’invite les dames à ne plus jamais utiliser les cubes de cuisine, car elles exposent leurs familles à la survenue de l’hypertension artérielle. Il faut diminuer également la consommation de sucre, de graisse, et aussi manger des fruits et légumes.

Et enfin, il faut bouger, faire de l’exercice, faire du sport. Et quand on dit faire du sport, ce n’est pas de courir 10 kilomètres ou 100 mètres plat. L’essentiel, c’est de pouvoir identifier une activité physique comme la marche, le vélo qu’on pratique régulièrement 30 minutes ; trois fois au moins dans la semaine, c’est bénéfique. Quand vous faites le sport, ça vous permet de maîtriser votre poids ou, mieux, d’en perdre, de perdre l’excès d’eau et de sel, d’avoir des vaisseaux qui vont être plus souples, de diminuer votre taux de sucre, de diminuer votre taux de mauvaises graisses, d’augmenter le taux de bonne graisse et aussi l’organisme va secréter des substances qui vont vous détendre, qui vont vous permettre de bien dormir et de bien vous sentir.

C’est pourquoi, ceux qui ont l’habitude de faire du sport, vous disent que quand je ne fais pas de sport, je ne suis pas bien. C’est parce qu’il y a des substances qui vous donnent le bien-être. L’essentiel, c’est d’avoir une alimentation saine et de bouger régulièrement pour éviter la survenue de l’hypertension artérielle.

Entretien réalisé par Justine Bonkoungou
Photos et vidéo Mariam Sagnon
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