Ce maudit vendredi du mois d’août, peu après minuit, il sortait pour se procurer des cigarettes quand arrivait l’ambulance des sapeurs-pompiers. Curieux, il s’arrêta près du service des urgences. On y débarquait un blessé grave qui saignait abondamment de la tête. Parmi les accompagnants, il aperçut « Bébé » une dame, ancienne voisine au secteur n° 9 de Bobo-Dioulasso. Caloja crut donc bon de prêter main forte aux accompagnants. C’est en ce moment que surprise, la police surgit...Et il y avait de quoi ! Renseignements pris, le blessé faisait partie d’une bande de délinquants qui auraient tenté de cambrioler un magasin.

Au cours de leur sale besogne, ils ont pu blesser le vigile, mais celui-ci aurait réussi à hacher sérieusement l’un d’entre eux. Finalement, les malfrats se sont enfuis. Quant à leur acolyte haché, il parvint à regagner son domicile. Ses parents le voyant dans cet état s’empressèrent de le conduire à l’hôpital. Il se trouve que le vigile avait déjà informé la police de ce qui s’était passé et que cette dernière avait passé l’information à toutes les structures pouvant recevoir ce genre de blessé. Voilà comment la police a pu mettre la main sur ce malfrat.

Il est désormais sous bonne garde, assisté de « Bébé » mais tous les autres, Caloja ainsi que les accompagnants, furent aussitôt embarqués par la police. Parmi eux, un Burkinabè venu de Belgique pour les vacances dont la Mercedes avait été sollicitée par les parents pour conduire leur blessé à l’hôpital. Ainsi, Caloja, le "Belge" et autres, passèrent une mauvaise nuit dans les cellules de la police, entraînés là par les faits d’un délinquant.

Pour Caloja, ce qui l’exaspère, c’est qu’il s’est trouvé pris dans un piège pour avoir voulu porter secours. Selon ses dires, cela fait la deuxième fois que pour avoir voulu faire preuve d’amour il se retrouve dans une douloureuse impasse. Et Caloja de jurer : " plus jamais je ne porterai secours, même si quelqu’un se meurt à mes pieds".

J.L.B

Sidwaya