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Terrorisme et droits humains au Burkina : L’introuvable équilibre …

Publié le lundi 6 janvier 2020 à 12h01min

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Terrorisme et droits humains au Burkina : L’introuvable équilibre …

Célébrée le 10 décembre, la journée internationale des droits de l’homme a été instaurée en souvenir de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Proposé par l’ONU en réaction aux atrocités commises lors de la seconde guerre mondiale, ce texte établit de façon universelle les droits inaliénables constitutifs de la dignité humaine. En 2018, Amnesty international dressait un bilan peu reluisant en matière de protection des droits humains au Burkina.

En 2019, le respect des droits humains semble avoir pris un coup au Burkina dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. C’est ce qui ressort d’une enquête du Mouvement burkinabè des droits humains et des peuples (MBDHP) en mars 2019, suite à la mort de 146 présumés terroristes à Kain et dans certaines localités du pays. Ladite enquête a révélé 60 exécutions sommaires et extrajudiciaires dans les villages de Kain, Sounam, Tiabéwal, Guingui, Daybara, et Somme.

Ces dérives ont conduit l’organisation de défense des droits de l’homme à tirer la sonnette d’alarme lors d’une conférence de presse le 13 mars 2019. Dans la même dynamique, dans le cadre de l’opération Doofu menée dans les régions du Sahel, du Nord et du Centre Nord, Corinne Dufka, directrice de la division Afrique de Human rights Watch, interpellait les différents camps en ces termes : « Les forces de sécurité du gouvernement et les groupes armés islamistes doivent comprendre que nous suivons de près les atrocités supposées commises par les deux camps ».

L’année 2019 aura été aussi marquée par l’adoption d’un nouveau code pénal jugé « liberticide » par les organisations professionnelles des médias. Ladite loi qui entend, selon ses défenseurs, « renforcer la lutte contre le grand banditisme, renforcer les moyens d’action des forces de défense et de sécurité, en les protégeant contre certaines publications qui peuvent être de nature à démoraliser ou saper l’efficacité de leurs interventions ou leurs opérations », prévoit des peines allant jusqu’à 10 ans de prison pour la diffusion d’informations sur les opérations militaires.

Elle est rejetée également par certains groupes parlementaires de l’opposition et des organisations de défense de droits l’homme telles que le Centre d’information et de formation en droits humains ( CIFDHA) et Amnesty international, qui ont indiqué que « la révision du Code pénal portait aussi le risque de criminalisation de l’activité des défenseurs des droits humains, des journalistes, des lanceurs d’alerte, et de tout individu qui voudrait recueillir ou diffuser des informations sur des faits liés à des opérations militaires, sur des abus des droits humains commis par des éléments des forces de sécurité ou des groupes armés, et même sur tout crime ou délit ».

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 janvier 2020 à 14:07, par TANGA En réponse à : Terrorisme et droits humains au Burkina : L’introuvable équilibre …

    Les droits de l(*’homme OUI mais pas de droits pour les bandits !
    Imaginez vous quelqu’un qui tire puis jette son fusils ou le cache, il est indiqué par une autre personne et vite on l’élimine. Vous, vous venez parler de droits de l’homme.
    C’EST PAR CE QUE ON AVAIT DONNE TOUS LES DROITS ET LIBERTES A HITLER QU’IL A PU FAIRE CE QUE TOUT LE MONDE SAIT.
    Chacun doit dire à son file ceci : SI TU TRAIRE AVEC LES TERRORISTES, LE PEUPLE OU LES FDS TE TUERONT ; SI NON CE SONT TES AMIS TERRORISTES QUI TE FERONT LA PEAU CAR RU EN SAURA TROP SUR EUX ! Alors, si tu est coincé par les terroristes, fuits vers un autre village ou la ville et parles aux FDS.
    Si des parents laissent leurs enfants suivre les bandits par ce qu’ils ramène de l’argent, ils ne doivent pas pleurer ni accuser les FDS.

  • Le 6 janvier 2020 à 22:55, par Militant En réponse à : Terrorisme et droits humains au Burkina : L’introuvable équilibre …

    Trop ridicule pour mériter une réponse. Meilleure santé, "TANGA" !

  • Le 7 janvier 2020 à 03:38, par Bob En réponse à : Terrorisme et droits humains au Burkina : L’introuvable équilibre …

    Cette Corinne Dufka est vraiment retorse. Qu’est ce qu’un terroriste a-t-il à foutre avec vos dites observations ? Dans cette affaire de droit de l’homme, ce sont les FDS qui sortent perdantes sur tous les tableaux, et ne sont guère aidées dans leur boulot. C’est aussi pour cela, que je considère les droitdel’homistes comme des complices et suppôts des terroristes. Point / Barre.

  • Le 7 janvier 2020 à 09:04, par Yovis En réponse à : Terrorisme et droits humains au Burkina : L’introuvable équilibre …

    Oui les droits humains et la dignité avant tout. Cependant on voudrait aussi entendre la voix des défenseurs de ces droits lorsque les terroristes investissent un village et sèment la mort à l’aveuglette.
    Les défenseurs font-ils avec le "deux poids deux mesures" ?

  • Le 7 janvier 2020 à 12:28, par burkindi En réponse à : Terrorisme et droits humains au Burkina : L’introuvable équilibre …

    vous saviez tous change tous evolue seul les ....ne change pas . Donc ces soit disant droit de l homme on sait que vous mangiez dans cela . mais svp laissez les FDS nous donne droit a la vie , a la liberte d’exercer nos fonction a l’education pour les personnes deplace , a un logement decends. on recolte se que l on seme la vie est un choix ta choisi les armes pour revendiquer ta plus de droit . il ya bcp de personne qui revendiquent en ayant toujours leur droit car ils ne passent pas par les armes

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