Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
A l’occasion de l’an V de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, nous avons reçu l’un des acteurs de la lutte, qui a mené le combat par la plume. Bien que résidant en France, Christophe Dabiré a entamé ses analyses en 2013. Il a contribué à l’éveil des consciences sur les enjeux politiques nationaux, notamment la révision de l’article 37. Il a fait le bilan de la lutte et donné sa lecture sur la situation sociopolitique actuelle du Burkina Faso.
Lefaso.net : Cinq années après, que retenez-vous de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ?
Christophe Dabiré : Que le temps passe vite ! J’ai l’impression et en même temps, je n’ai pas cette impression que le temps politique se soit accéléré depuis 5 ans. On est à 5 ans de l’insurrection, ce que j’appelle révolution. Mais politiquement, on n’a pas l’impression d’être aussi avancé. Je ne vais pas critiquer, sauf sur des points précis. Tout le monde le sait, ce que j’ai dit n’est pas nouveau. On a l’impression qu’on ne soit pas avancé, dans le sens d’une révolution, c’est-à-dire le changement.
Avez-vous imaginé un instant que le président Blaise Compaoré allait quitter le pouvoir ?
Evidement ! Je ne vais pas jouer au voyant. Disons que c’était souhaité mais pas prévisible. Juste avant l’insurrection, c’était inévitable, je l’ai senti.
Cinq ans après, que retenir de fondamental dans cette lutte ?
Quoique l’on dise, la lutte a été abandonnée. Il me semble que la lutte a été abandonnée très rapidement après l’insurrection sinon on n’allait pas en être déçu. La lutte a été abandonnée pour des raisons farfelues : trahison, récupération.
Si vous tenez à quelque chose, si vous luttez pour quelque chose et qu’on vous la récupère ou on la vole, vous vous battrez pour la récupérer, pour revenir dans le bon sens. Mais ça n’a jamais été le cas.
Au regard de la situation sociopolitique du Burkina aujourd’hui, pensez-vous que les aspirations du peuple sont comblées ?
Eh bien non !
Pourquoi ?
Il ne faut pas mettre les échecs au compte uniquement du pouvoir en place. C’est un problème qui concerne toute la classe politique burkinabè en particulier, j’allais dire africaine voire la politique dans le monde. Si échec il y a, c’est que ses racines existaient depuis la préparation de la révolution.
J’étais à Dissine (c’est chez moi). Il y a une grève des médecins. Dans le petit dispensaire de Dissine, la semaine dernière, pour se soigner, il n’y avait pas d’ambulance. De Dissine au premier poste de soins qui est situé entre Dano et Djikoleogo, tenu par des sœurs religieuses, qu’est-ce que les paysans font pour aller se soigner ? Ils y vont à pied ou à vélo.
En ce qui concerne la question de l’éducation, c’est pareil. Il y a une école qui est construite chez moi, depuis deux ans. Les tables-bancs ont été livrés mais il n’y a pas cours parce que les infrastructures ne sont pas là. Voilà ! Ce sont les problèmes concrets que je connais.
Est-ce qu’il y a encore des choses que les dirigeants actuels peuvent rectifier ?
Ce qu’il y a, c’est la fonction publique qui embauche majoritairement, or il n’y a pas assez de postes notamment pour les jeunes. Et là encore, pour passer un concours, il y a le système de fraude, si j’en crois à ce que je lis ça et là. Donc on n’avance pas, notamment avec ces fraudes- là qui sont un handicap à l’égalité de chance. Si on propose des concours pour des jeunes diplômés, il faudrait arrêter cette fraude. C’est une affaire d’intérêt national, d’intérêt collectif.
A Ouagadougou, le maire de la ville a interdit deux marches pacifiques. Des voix se sont élevées pour condamner cela. Est-il difficile de concilier les aspirations démocratiques et les défis sécuritaires, de nos jours ?
Il faut toujours jouer l’équilibre et le bon sens. Si on est citoyen, si la question sécuritaire s’impose en priorité, on laisse tomber tout le reste. La liberté d’expression doit se cadrer avec la priorité de la sécurité de tous. Cela dit, il ne faut pas aussi que la question de la priorité de la sécurité soit un prétexte pour brimer la liberté d’expression.
Je ne peux pas répondre de façon plus précise parce que je n’étais pas sur le terrain. J’ai lu comme tout le monde, ce qui s’est passé. Je pense que ce sont des choses sur lesquelles il ne faudrait pas trop s’y attarder. Plus on est pragmatique, plus la démocratie s’installe, plus ça permet aux gens de s’exprimer. C’est ça le problème au Burkina Faso, je pense. Les gens ne s’expriment pas assez parce qu’on ne va pas vers eux non plus. La grande majorité des Burkinabè vivent en campagne, je le rappelle. Je l’ai dit dans mes deux précédents articles. Qu’est-ce qu’on fait d’eux ? Leur expression se réduit aux élections. C’est ridicule, c’est insultant. Si des citoyens face à leurs préoccupations ne peuvent s’exprimer qu’à travers uniquement des votes, lesquels sont par ailleurs influencés, alors cette forme de démocratie me fait sourire. Ça me fait rire.
Il faut que les gens s’expriment, il faut parler avec eux, il faut pouvoir leur dire ce qu’on ne peut pas faire, expliquer le contexte, d’autant plus que ce sont des paysans ; même aux citadins il faudrait leur dire cela. Je suis sûr que beaucoup de nos concitoyens ne connaissent pas la réalité du terrorisme, celle de la question sécuritaire et de l’avancée de la démocratie. Qu’est-ce qu’on attend pour aller vers eux ? Ils constituent la majorité de nos citoyens.
La réconciliation est au cœur de tous les discours : comment y parvenir, selon vous ?
J’ai toujours été partisan d’une certaine réconciliation ; justement la réconciliation qu’on chante tous les jours, là encore, c’est prendre prétexte sur de bons sentiments. « Réconcilions-nous, aimons-nous les uns et les autres », c’est en quelque sorte cela. C’est de l’amour gratuit. Cet œcuménisme de bon sentiment pour moi, il est plus nocif que tout. Ça contribue à ne rien faire. On a commencé à parler de la réconciliation au tout début après la Transition, parce qu’il y avait du terrorisme, à Yirgou.
Le discours sur la réconciliation s’est installé tout de suite. Et on voyait le retour de Blaise Compaoré. Alors est-ce qu’avec le retour d’un seul individu on peut appeler cela réconciliation nationale. Où est-ce qu’il y a le caractère national dans cette réconciliation ? Il me semble que la réconciliation nationale doit s’adresser à la nation, aux populations, entre les élites et les populations.
A vous suivre, il y a plusieurs types de réconciliation ?
Exactement !
Lesquels ?
Je préfère parler de cohésion sociale plutôt que de réconciliation. Pour moi, enfin si on parle français, la réconciliation suppose quand même des heurts, des violences intercommunautaires voire des guerres civiles comme on a connu dans d’autres pays. Dieu merci, ça n’a pas été le cas au Burkina Faso. La cohésion sociale, c’est une autre chose. Tout Etat recherche la cohésion sociale. Qu’on soit sous le coup du terrorisme ou pas, on doit travailler à la cohésion sociale. C’est la raison d’être même du politique. S’il n’y a pas la paix, on ne peut rien faire.
Mais il ne faut pas que le discours sur la fausse réconciliation empêche de travailler à la cohésion sociale.
Le Burkina est en pleine préparation des élections de 2020. Selon vous, quelles garanties faut-il pour des scrutins apaisés, réguliers et consensuels ?
Quelles garanties ? Eh bien les garanties légales. Il faut que la démocratie fonctionne. C’est l’occasion pour notre jeune démocratie de se montrer à la hauteur, comme c’est la deuxième élection présidentielle post insurrectionnelle. Je pense que cette fois-ci, c’est le vrai test. A part le défi sécuritaire, il n’y a pas d’obstacle à l’organisation. Il faut que les candidats aussi soient à la hauteur.
Vous vous affichez comme un défenseur de l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida ; pourquoi une telle posture ?
Merci pour la question. La situation politique nationale actuelle, vous savez qu’elle est nettement du côté du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, ancien parti au pouvoir). On assiste à ce tiraillement interne au sein du CDP. Vous savez d’où ça vient ? Pour moi, ce sont certainement les répliques lointaines de ce qui s’est passé les 30 et 31 octobre, et 1er novembre 2014 instigué par celui dont vous parlez, Yacouba Isaac Zida. Cela est dû à cette double révolution s’il vous plait. Révolution dans la rue et révolution de Yacouba Isaac Zida dans l’armée. Depuis là, on a eu le départ de Blaise Compaoré, la Transition, le coup d’Etat, et aujourd’hui, à mon avis, la dernière réplique, c’est ce qui se passe au CDP. Pour moi, tout ça, c’est lié.
Pour vous, Yacouba Isaac Zida est l’homme de la situation ?
Il n’y a pas d’homme de la situation ! Je suis cohérent dans ma défense, il s’agit de défendre Yacouba Isaac Zida depuis le début. C’est parce qu’il y a des arguments, des faits, -pour moi qui ai suivi la révolution- qui le démontrent assez clairement.
Concrètement, qu’est-ce que l’homme a fait pour vous marquer jusqu’à ce point ?
C’est ce que je viens de dire. Le tremblement de terre qu’il a provoqué, parallèlement à celui de la rue (c’est pour ça que je parle de double révolution). Sans lui, on n’en serait pas là aujourd’hui. C’est-à-dire qu’on en serait à un règne du RSP (Régiment de sécurité présidentielle, ancien corps de Zida).
Pourquoi Yacouba Isaac Zida a changé de camp ? Pourquoi lui qui était du RSP s’est retourné contre le RSP ? C’est parce que c’est un homme… Vous parlez de réconciliation et moi, je préfère parler de cohésion. Je le pensais avant de lire son livre où j’ai confirmé que c’est un homme de consensus. Lui aussi parle beaucoup de réconciliation dans son livre. Mais à mon avis, il entend par cette réconciliation, la cohésion sociale. A mon avis, c’est la personne la plus rassembleuse ; qui pourrait rassembler tous les bords. Il a été militaire donc il connaît la chose militaire ; il a gouverné (président quelque temps avant d’être Premier ministre). Donc ce n’est pas un novice. Et personnellement, sur sa personnalité et ses convictions, permettez-moi l’expression « c’est quelqu’un qui ne ferait pas du mal à une mouche ».
Pour vous dire, mon soutien pour Zida, c’est aussi pour battre en brèche ceux qui disent que « ceux qui soutiennent Zida, ce sont des misérables ». Non, il y a des arguments. Je suis content de pouvoir relever ce défi que Yacouba Isaac Zida soit candidat aujourd’hui, de défendre un projet politique qui semble avoir du sens.
Yacouba Isaac Zida est le président d’honneur du Mouvement patriotique pour le salut (MPS). Doit-on s’attendre à voir Christophe Dabiré au MPS un jour ?
Christophe Dabiré est un philosophe. Je ne fais pas de la politique. J’analyse la situation politique de mon pays. Je ne prendrai pas le risque de prendre une carte de parti. Yacouba Isaac Zida, je ne le connais pas personnellement. On n’a jamais eu de contact. Ce n’est pas parce que je cherche à manger ou à avoir un portefeuille un jour. Je laisse ça aux courtisans de toujours. Moi, je reste un intellectuel et modestement, je fais ce que j’ai à faire.
Justement. Parlez-nous de votre parcours ?
Rires. Je n’aime pas parler de moi. Je reste un homme de l’ombre. Pas parce que j’ai des choses à cacher mais tout simplement parce que je n’aime pas.
En plus de vos écrits, avez-vous d’autres initiatives pour la mère patrie ?
J’ai fondé une association pour aider à construire l’école primaire de chez moi [village]. Ça, c’est quelque chose de concret. A ce jour, il y a deux classes qui sont construites.
D’autres ambitions en perspective ?
Si vous soupçonnez des ambitions politiques, politiciennes, je n’en ai pas ; je viens de vous le dire. Je n’ai pas de projet de faire la politique au sens que vous l’entendez. Parce que ça, ça m’interdirait de penser, d’analyser. Des intellectuels burkinabè en politique, il y en a et vous le savez. Qu’est-ce que ça a donné ? Si j’ai une colère saine contre ces « intellectuels », c’est parce que c’est eux : les cadres du CDP, des intellectuels y compris des philosophes du CDP qui ont conduit au désastre de ce parti, enfin si je peux le dire. Vous voyez ? Parce qu’ils ont refusé de jouer leur rôle d’intellectuels et d’analystes. Ou alors ils en ont été incapables certainement.
Mais vous pouvez vous engager politiquement et faire de la philosophie.
Non ! Parce que si vous vous engagez, vous ne pourrez pas. J’en ai la preuve. J’ai des camarades à Strasbourg qui se sont engagés politiquement. A travers nos discussions, je sais comment c’est difficile des fois. La vérité, ce que nous les philosophes considérons comme vérité, c’est ce que tout le monde doit accepter, mais que le politique ou l’opinion publique considère comme abstrait. J’aime bien rester libre. Car on ne peut pas penser ou analyser objectivement si on n’est pas libre.
Je vous rappelle que dans l’un de mes derniers écrits, j’ai fait mention des incohérences de nos hommes politiques. Il y a un paragraphe sur le MPS où je ne suis pas d’accord avec l’attitude ou un propos de Augustin Loada. Je sais très bien que Yacouba Isaac Zida est président d’honneur du MPS, pourtant, je ne suis pas d’accord. Même l’appellation du MPS, ça me déçoit.
On pouvait avoir mieux que ça ?
Oui ! La question du salut, quoiqu’on dise, cela a une connotation essentiellement religieuse. Le salut est un état définitif qu’on atteint. Une fois qu’on l’atteint, il n’y a plus de problème. C’est en quelque sorte le paradis. Mais nous, on fait de la politique. Alors la question c’est de savoir : est-ce qu’on utilise le religieux pour faire de la politique ou est-ce qu’on fait la politique pour le religieux.
Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
LeFaso.net
Vos commentaires
1. Le 5 novembre 2019 à 12:18, par Nabiiga En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
.....encore faut-il qu’il soit au pays pour prendre la parole de lui-même pour plaider son cas devant le peuple sur qui il compte pour être élu, et pour qui il doit se présenter. La campagne par ses proxys ne fera pas l’affaire en ce qui me concerne. Il est temps qu’il aille sur le terrain pour savoir la profondeur de son marigot. Comme l’adage le dit bien, pour savoir la profondeur du marigot, il faut y jeter une pierre. Le son de l’impact de la pierre sur l’eau dira tout mais la pierre doit être jetée à côté du marigot ; pas à 10,000 kilomètres sinon plus, du marigot. Il faut que Yaco rentre s’il veut que nous le prenions au sérieux.
Voilà
2. Le 5 novembre 2019 à 12:22, par kap En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Et toi entend que philosophe et analyste politique , qu’est ce que toi tu peux rassembler pour le bien être de ton pays .
Le 6 novembre 2019 à 12:10, par jan jan En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
@KAP, bien répondu, si on sait si bien analyser la politique, c’est qu’on peut faire quelque chose pour son pays.
Le 8 novembre 2019 à 17:23, par Emily En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
@jan jan si toi et Kap vous lisez bien, le monsieur vous dit qu’il aide à construire une école. Ça cest faire quelque chose pour son pays je pense, non ? Bien à vous
3. Le 5 novembre 2019 à 12:38, par syias En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Humm ! Voici quelqu’un qui me ressemble un peu. Très bien ; je suis satisfait aujourd’hui de lire mes propres pensées dans la tête d’autrui (je dis bien qui me ressemble). Comment as-tu pensé comme moi ?
4. Le 5 novembre 2019 à 12:41, par wendlassida En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
MERCI M. DABIRE POUR LA LUCIDITÉ, EN TANT QU’OBSERVATION DE LA SCÈNE POLITILIQUE ET DE L’HISTOIRE DE NOTRE PAYS, JE PENSE BIEN QUE ZIDA EST LA SEULE PERSONNE QUI POURRA NOUS SORTIR DE CE GOUFFRE.
LE BF A BESOIN DE JEUNES REVOLUTIONNAIRES POUR IMPULSER UNE NOUVELLE DYNAMIQUE.
ON NE PEUT PAS FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX.
LA PREMIÈRE ERREUR DU MPP EN 2016 A MON AVIS, C EST D’AVOIR EXCOMMUNIER CERTAINS CERVEAUX DE LA TRANSITION QUI A MON AVIS POUVAIT CONTRIBUER A SAUVER LE PAYS.
5. Le 5 novembre 2019 à 14:25, par Sacksida En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Ecoutez , Yacouba Isaac Zida comme beaucoup d’autres competences militaires et civiles existent dans l’armee et la vie civiles qui pourraient etre des solutions dans ce Burkina Faso en crises post-insurrectionnels. Que Dieu aide notre peuple. Salut.i
6. Le 5 novembre 2019 à 16:04, par MAS36 En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
En attendant, vas lui dire de te dire qui était responsable des opération pendant les tueries à kossyam.
Rien que cela est une condition suffisante et nécessaire pour que ton zida refuse de rentrer.
7. Le 5 novembre 2019 à 16:16, par Manisougri En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Bien parlé Monsieur Dabiré, notamment concernant sa vision de l’action de Yacouba Isaac Zida à la tête de la transition. Le président RMCK que j’admire pour la clarté avec laquelle il aborde les sujets me réjouit ainsi que son mentor Simon Compaoré. Mais je pense que le président RMCK se doit de revoir sa vision des choses notamment en rapport avec Yacouba Isaac Zida. Un vrai burkinabé doit être reconnaissant quand il le faut. Or le président RMCK a dérapé avec Yacouba Isaac Zida et il n’est pas tard qu’il rectifie les choses. D’ailleurs, je ne le vois pas réélu s’il se met à dos Yacouba Isaac Zida. Au départ avec ses déclarations à Dakar, il a voulu salir le type. Et finalement YIZ a été lavé de tout soupçon par le Conseil d’État. Comme là-bas ça n’a pas marché, on essaie de le salir dans les tueries de l’insurrection. Alors que le MPP même clame que c’est lui qui a organisé l’insurrection tout en sachant que l’insurrection ne pouvait pas se passer ainsi sans mort d’hommes. Entre le MPP et YIZ qui est plus responsable que qui dans les morts de l’insurrection ? Et puis ce n’est pas être burkinabé que de tourner le dos à ton bienfaiteur, Yacouba Isaac Zida pour le cas présent. Je pense que toutes ces affaires réunies peuvent jouer sur la chance de président RMCK dans sa gouvernance. Dans la vie, il vaut mieux ne pas chercher des problèmes là où il n’y en a pas.
8. Le 5 novembre 2019 à 16:18, par sidsomde En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Aux gens de de lefaso.net je dis que lorsque vous avez à interviewer sur un sujet aussi important, soyez plus regardant sur la personne. Je m’attendais à lire des choses plus sérieuses !
9. Le 5 novembre 2019 à 19:50, par Yako En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Le problème avec Christophe c’est ce culte de la personnalité.Zida le héros , Zida le blanc neige,Zida le messie...Laisse-moi te dire que le st Zida lui même n’y croit pas car son bref passage à la tête de l’état constitue l’obstacle majeur à sa béatification tant tâché de malversation et de trahison."Dézidafie" donc ta pensée et tu seras prix au sérieux.Bien à toi
10. Le 6 novembre 2019 à 01:31, par Maurice SOME En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Il me semble que la réflexion doit être plus profonde que ce que nous entendons et/ou lisons. Je me suis toujours posé la question du refus/peur de Monsieur ZIDA de rentrer au pays, si tant est qu’il ne se reproche rien. Evidemment, on ne peut pas après avoir été durant plusieurs années le N*2 du RSP et témoin des actes posés et parfois des plus graves (Donc par principe comptable moralement ) et aujourd’hui vouloir dire qu’on a rien à voir. Un homme responsable, aurait démissionné pour refuser d’être "complice" de ce qui se passait. Du reste, lorsque lors des événements de l’insurrection, des manifestants burkinabè ont perdu la vie, Monsieur Zida était encore le N*2 et même le responsable des opérations sur le terrain. Bon que chacun tire ses conclusions. Autre chose, un officier supérieur, du reste l’un des plus grand gradé d’une armée ne quitte pas ainsi son pays ( en jargon militaire, on dira qu’il est déserteur et cela vaut aussi de répondre lorsqu’on dit "s’être agenouillé pour servir son peuple" Là encore que chacun tire ses conclusions. S’il y a un (à côté) qui a osé changé de nationalité après nous avoir dirigé 27 ans durant en tant que Burkinabè, en tant que PREMIER Magistrat, c’est tout aussi grave, qu’un officier supérieur abandonne son peuple et son armée après avoir prêté SERMENT. J’avoue que ça me saoule de lire certains propos. De grâce, les Burkinabè méritent autre chose que de se voir servir à longueur de journée de tels propos. Si Monsieur Zida ne se reproche rien, qu’il rentre et le peuple appréciera.
Le 6 novembre 2019 à 14:16, par Manisougri En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Toi Maurice SOME, tu es un ennemi invétéré de notre peuple du moins le peuple des insurgés. Ton vœux était que Yacouba Isaac Zida restât pour se faire liquider par des aventuriers comme toi. Tu savais que le MPP venait de prendre le pouvoir et n’était capable de protéger personne. La preuve est que le lendemain de la prise du pouvoir par le MPP, l’ennemi (vos amis) à frapper sans cou férir.
11. Le 6 novembre 2019 à 08:52, par SOME En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
oui mon frere dabire Tout s’analyse dans la situation contexte et d’accord avec toi que, a l’heure actuelle, seul zida peut encore nous tirer d’affaire. roch a ete une deception sur toute la ligne mais que pouvions attendre de lui sinon le salaire de ce que nous meritons de par notre naivete.
zida a la difference de roch a eu le courage de prendre une position au peril de sa vie. Ne soyons jamais ingrat : l’ingratitude est le pire peche du monde.
il y en a qui croient que parce qu’on soutient quelqu’un au niveau politique, on est ent train de tendre sa sebille. Mais je les comprends car nous avons fini par croire que c’est cela la politique car pendant 27 ans nous avons vecu le contraire de ce que sankara a tenté vainement de faire. Zida n’est pas sankara et ne l’a jamais pretendu, mais il est plus proche du patriotisme que certains sankaristes.
Sankariste ou pas nous voulons suver le pays aujourd’hui et je vois pas quelqu’un aujourd’hui sinon zida. et pourtant je n’ai rien a quemander a zida... Oh ! oui Si ! Si ! tout de meme ! Meme s’l rentre sa vie est plus qu’en danger. Il le sait lui meme plus que moi. Alors seul notre soutien lui preservera la vie. Et encore. Les soumissions de roch aux diktats de .... ne me convainquent point du tout
SOME
12. Le 6 novembre 2019 à 09:52, par Apache En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Voici un vrai intello courageux qui sait dire ce qu’il pense ! M. DABIRE sachez que même si vous ne faites pas de politique vous êtes plus utile par vos interventions que des hommes politiques qui politicaillent depuis 20,30,40 ans. Je salue votre aptitude à vous démarquer même des personnes que vous pourriez soutenir, Loada par exemple. C’est de l’objectivité. Continuez continuez
13. Le 6 novembre 2019 à 11:02, par KONATE Syti En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Je me demande comment des Burkinabés peuvent penser toujours que SEUL UN TEL PEUT faire telle ou telle chose. Ceux qui se sentent inutiles à tel point qu’ils trouvent refuges dans leur SEULE personne Qu’ils se rappellent qu’il y a plus de seize de millions de Burkinabé capables.
14. Le 6 novembre 2019 à 12:23, par ELKABOR En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Un autre "foulosophe" qui vient vouvouzeler encore ici. Allez-y enseigner vos théories à l’université. Nous avons vécu ici le "plus rien ne sera plus comme avant". La réplique du comportement populiste de ton champion est ce que nous vivons avec la surenchère des syndicats dont le point de départ a été ce que la transition a accordé aux magistrats juste avant la fin de son magistère et que malheureusement le MPP n’a pas su rénégocier. Ajouté à cela les multiples déboires : parcelle de ouaga 2000, se bombarder général de division et deserter son pays en temps de paix.... et vous nous verrez soutenir une telle personne comme candidat à la présidence du pays : Karissa !
15. Le 6 novembre 2019 à 13:50, par Bigbalè En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
C’est bien la démocratie et en démocratie, chacun peut dire ce qu’il veut ! Je pense que le général Zida a cessé d’être un héros le jour où il,a publié son fameux livre" Je sais qui je suis" en oubliant que les autres savent aussi quelque chose sur lui ! Ce monsieur n’a qu’à avoir le courage de rentrer au pays et assumer les charges que vous voulez bien lui donner !
16. Le 6 novembre 2019 à 15:31, par ta kiga En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Bonsoir,
Quelqu’un qui rassemble est celui qui est à la maison,et non celui qui a fuit et est en brousse
Le 7 novembre 2019 à 01:13, par STOP En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
S’il a fuit comme tu dis, c’est à cause de ceux qui séparent et divisent. Tu te trompes si tu penses que ceux qui sont au pays sont rassembleurs. Roch rassemble qui ? S’il rassemble c’est tout le monde qu’il rassemble contre lui !
17. Le 6 novembre 2019 à 22:17, par SOME En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
a ceux qui crient que si zida n’avait rien a se reprocher il ne devait pas fuir ou il doit rentrer etc. il faut vraiment de tres mauvaise ou d’une naivete inqualifiable !
pourquoi toute une armee ne fait rien pas meme un mot devant cette situation au pays ? est-ce par manque de patriotisme ? certainement que non !
deuxiemement voyez ce qu’ils ont fait au colonel Barry qui lui n’est pas parti. Zida a montré son intelligence en choisissant le canada que tout autre pays, pas meme un pays scandinave. L’acharnement contre zida dit tout
oui ! mais on comprend ceux qui voudraient zida mort et bien mort mais il n’en sera pas ainsi. Nos heros nous les voulons viva,nts et non plus morts comme nous savons les tuer. De par la faute a roch et le MPP le CDP se renforce de plus en plus et ne faisant aucunement confiance au MPP, vous voulez que zida rentre§ Ayons des garanties fermes
SOME
18. Le 7 novembre 2019 à 10:42, par kunibe SOME En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Monsieur DABIRE, je suis désolé de vous le dire, mais votre héros est un traitre qui a trahi et et trahira toujours. Depuis l’insurrection populaire jusqu’à la remise du pouvoir au MPP, je ne vois pas la prouesse de ZIDA pour que vous passiez le temps à chanter son nom comme étant la personne qui peut rassembler dans ce pays. Permettez-moi de vous dire que la gestion de la transition est à la base de tous les problèmes que nous connaissons aujourd’hui. S’il vous plait, arrêtez d’encenser cet homme au risque qu’il se prenne pour le messie que le peuple burkinabè attend.
19. Le 8 novembre 2019 à 11:43, par OZ En réponse à : Burkina : Yacouba Isaac Zida, « c’est la personne qui pourrait rassembler tous les bords », dixit Christophe Dabiré (philosophe et analyste politique)
Grand merci à M. Dabiré pour ces réflexions. J’ai bien aimé l’idée de la double révolution des 30 et 31 octobre 2014, celle de la rue et celle de zida dans l’armée. C’est tellement vrai et original ! Ceux qui parlent de profondeur dans leurs commentaires sont superficiels, pour eux celui qui n’abonde pas dans leur sens n’est pas profond. Que Dieu nous protège tous