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Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

Publié le vendredi 25 octobre 2019 à 14h19min

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Crise dans le secteur de la santé : Un  examen de conscience s’impose !

C’est sans pitié pour les populations. Et c’est vraiment pathétique. En tout cas, les protagonistes du bras de fer dans le secteur de la santé auraient vraiment réalisé leur prouesse de faire des morts. De toute façon, ça ne semble déranger le sommeil de personne ! Le terrorisme fait son lot de victimes sur le terrain.

Le gouvernement et ses partenaires sociaux aussi ! C’est de l’euphémisme au stade actuel de déclarer que ce bras de fer a fait, et continue, malheureusement, de faire du mal aux populations burkinabè. Chacun des protagonistes entend les utiliser pour faire pression sur l’autre. Elles constituent aujourd’hui un enjeu de lutte. Ces populations, elles, observent et subissent, totalement impuissantes. Et cela fait des mois que ça dure. Le nombre de décès dans les centres de santé ne fait que s’accroître. La situation est même banalisée et les protagonistes, eux, continuent à se rejeter la responsabilité.

Cependant, gouvernement et agents de santé reconnaissent, chacun, que la situation est fatale aux populations. Sauf que les lignes ne bougent pas ; pour ne pas dire qu’on s’enfonce avec la généralisation de ces mouvements d’humeur (entrée en sit-in de l’hôpital de Tengandogo). Dans un pays où en temps normal déjà, le secteur de la santé présente une situation bien difficile voire de désolation, la crise actuelle vient achever le mince espoir des populations qui ne peuvent se payer le luxe des soins dans les centres privés. Hélas !

Mais, la poire de la responsabilité de la situation peut-elle être partagée au même titre entre agents de santé et gouvernement ? Certainement pas. Le gouvernement, certes, va endosser le poids de toutes ces pertes en vies humaines et de toute cette souffrance des populations. Car c’est à lui que les Burkinabè ont donné mandat, avec tous les moyens publics que cela induit, de sauver leur vie. Pourquoi donc son attitude de « je m’en-foutisme » ? Mais en ce qui concerne l’autre partie, des reproches ne manquent pas non plus.

En effet, les agents de santé qu’ils sont, ont prêté serment de sauver des vies mais pas de les brimer. Aujourd’hui, au Burkina Faso, leur serment d’Hippocrate ne semble plus être ce contrat de confiance avec les populations. Une chose est certaine, il est temps que l’une et l’autre parties fassent leur examen de conscience, pour le bonheur des populations au nom desquelles elles prétendent parler.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2019 à 02:36, par KNZ En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

    Mon frère. C’est triste mais il faut cette lutte pour que les choses changent. Nous avons tous affaire a un gouvernement mediocre, corrompu, incompetent.

  • Le 25 octobre 2019 à 08:47, par Wendkouni En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

    La crise que traverse le secteur de la santé est liée en partie à l’insuffisance de leadership de ses dirigeants. Que font les autres ministres pour calmer les ardeurs des syndicats ?
    Le gouvernement doit d’abord appliquer la fonction publique hospitalière de façon globale ( jusqu’au CSPS), ensuite ,il doit être ferme avec les syndicats : pas d’autres avantages pécuniaires avant 2020. Il faut appliquer une mise à plat des salaires. Si le gouvernement cède, la différence entre les autres catégories de la même fonction sera énorme. Je pense que la solution c’est pour bientôt et chaque va payer cher, syndicalistes et membres du gouvernement...

  • Le 25 octobre 2019 à 09:16, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

    - Oumar, chacun mange remplir son ventre et va écrire dans la presse sans analyser la situation comme toi tu le fais !! Quand un agent de santé dit : ’’Je n’ai pas de bistouri pour opérer le malade’’ ou bien encore : ’’Il n’y a pas d’oxygène pour réanimer le malade et j’ai fais la demande depuis une semaine et jusque-là il n’y a rien’’, tu crois donc que c’est du n’importe quoi ? Laissez-nous en paix avec votre hypocrisie maintenant. Si l’État dote convenablement les hôptaux de matériels et les agents refusent de travailler, là on peurt parler ! Quand les malades dorment à terre dans un hôpital, veux-tu que ce soient les infirmiers qui achètent des lits pour eux ? Laissez-nous respirer maintenant !!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 25 octobre 2019 à 09:21, par Le Pacifiste En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

    y’en a marre à la fin.Hippocrate doit souffrir la où il est actuellement car les agents de santé ont foulé au pied son serment. avides d’argent qu’ils sont, ils ne s’en foutent pas mal des populations. lorsqu’ils parlent de manque de moyens techniques dont souffrent les hôpitaux, ce n’est pas faut mais c’est pour leurs pochent qu’ils se battent. sinon comment comprendre qu’ils refusent de transmettre les données techniques et d’assurer un minimum de soins aux malades. balayez moi tout ce monde

    • Le 25 octobre 2019 à 15:53, par Wilfried Mossé En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

      J’ai bien peur que tu n’aies pas compris et tu as une lecture parcellaire du problème. La vérité c’est que tu dois en tant que citoyen réclamer à celui que tu as élu les moyens pour ta santé ! Tu dois connaître tes priorités. Il faut une équité, ce bras de fer est nécessaire.
      Même en l’absence de grève nos hôpitaux sont des mouroirs, si tu dois te battre, choisis bien ton adversaire car en l’occurrence le médecin n’est pas ton adversaire.
      Permet moi de te rappeler qu’il 8 ans pour avoir un généraliste ! A bon entendeur !

  • Le 25 octobre 2019 à 12:02, par Wendkouni En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

    KNZ quand vous dites qu’on à affaire à un gouvernement de .... Je dirai que les dirigeants sont à notre image . Dommage pour notre pays. Les grands Hommes se comptent du bout des doigts, y compris dans le monde syndical.
    Prions Dieu afin qu’il éclaire tous les dirigeants politiques, syndicaux, civiles, militaires...
    Nous tous , ne devrons êtres pas fiers de dire que nous sommes des burkimba. Pourquoi on ne s’entend pas sur l’essentiel pour gérer ce qui est urgent : l’insécurité.

  • Le 25 octobre 2019 à 15:55, par Le Citoyen En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

    -----" ceux qui guerrissent d’hyppocrate de nos jours"
    Enfin ! je me pose la question de savoir si c’est encore utile et nécessaire de prêter le serment d’Hippocrate à la sortie des formations des infirmiers et autres médecins dans ce Burkina Faso jadis terre des hommes intègres.
    votre SG Pissyamba OUEDRAOGO admis depuis plus d’un an à la retraite et continue de vous conduite vers une issue sans fin.
    De toutes les façons lui il n’en a cure puisse qu’il perçoit allègrement sa pension et autres avantages probablement tant disque vous payez les conséquences de son errement et de son va jusqu’au boutisme.
    Vous ferrez mieux de ne pas hypothéquer ainsi l’avenir de votre famille , de vos enfants scolarisés etc etc...

  • Le 25 octobre 2019 à 16:08, par RESOLVONS LA CRISE En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

    Le gouvernement pisse sur nous et les médias disent qu’il pleut. A méditer !

  • Le 26 octobre 2019 à 07:41, par soumpack En réponse à : Crise dans le secteur de la santé : Un examen de conscience s’impose !

    Pré avis de grève à l’aéroport. Le lendemain le premier ministre reçoit les représentants du personnel. Pourquoi ? Des milliards sont en jeu. De plus,c’est la rentrée dans les universités occidentales, il ne faudrait surtout pas que les enfants des grands de ce pays n’arrivent pas à rejoindre Bruxelles, Paris ou New York.
    Grève au ministère de la santé. Plus de dialogue. Pourquoi ? Ce n’est que la vie de pauvres burkinabé qui est en jeu. Les grands de ce pays savent ou se faire soigner. Et que vaut la vie des burkinabé ? Rien pour ce gouvernement.

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