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Stratégie nationale d’élimination du mariage d’enfants : Le projet prorogé jusqu’en 2023

Publié le jeudi 4 juillet 2019 à 19h30min

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Stratégie nationale d’élimination du mariage d’enfants : Le projet prorogé jusqu’en 2023

Le ministère en charge de la Famille a tenu, ce 4 juillet 2019 à Ouagadougou, la première session de la Plateforme multisectorielle de prévention et d’élimination du mariage d’enfants au Burkina Faso. Cette rencontre a pour objectif d’examiner et de valider le plan d’action opérationnel 2019 à 2021 de la lutte.

La première session de la Plateforme multisectorielle de l’année 2019 de la Stratégie nationale de prévention et d’élimination du mariage d’enfants se tient sur des notes d’espoir pour les acteurs du domaine. En effet, le projet, initialement prévu pour prendre fin en 2019, vient d’être prorogé jusqu’en 2023.

À cette session, il s’agira pour les participants, qui sont des acteurs intervenant pour le bien-être des enfants, d’examiner et de valider les documents de planification de la Stratégie de prévention et d’élimination de la pratique du mariage d’enfants. Elle concerne spécifiquement le plan d’action opérationnel triennal 2019-2021 et le plan de travail annuel budgétisé 2019.

Quelsques acteurs présents à la session

Dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, de l’Est, des Hauts-Bassins et du Sahel , la mise en œuvre de la stratégie a permis l’appui scolaire à 3 051 adolescentes victimes ou à risque de mariage d’enfants. Le nouveau code pénal adopté par l’Assemblée nationale comportant des dispositions qui sanctionnent le mariage des mineures sous toutes ses formes, est également un des acquis engrangés dans la première phase de mise en œuvre de la stratégie d’élimination du mariage des enfants.

Une vue des participants

Et le contexte culturel…

L’arbre ne devant pas cacher la forêt, « il reste beaucoup à faire dans l’élimination du mariage d’enfants », s’est ravisée Marie Laurence Ilboudo/Marchal, ministre en charge de la Famille et de l’Action sociale. Elle considère que le contexte culturel du mariage est de plus en plus perverti. « Avant, les filles étaient mariées tôt mais restaient au sein de leurs familles jusqu’à la maturité avant de rejoindre le conjoint. Et maintenant, lorsque l’union est célébrée, la fille rejoint immédiatement le foyer et c’est difficile pour les familles parce que c’est une enfant et elle ne sait pas comment tenir un foyer », a regretté la ministre.

Aussi, le tableau des mariages d’enfants au Burkina affiche une inégalité de genres. En effet, selon une enquête menée en 2018, 44% des femmes sont mariées avant 18 ans contre 3% des hommes. Pourtant, il est important qu’on laisse la femme mûrir et choisir le nombre d’enfants qu’elle voudrait faire, a-t-elle conclu.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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