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Contestation, radicalisation et immigration illégale : Trois maux de la jeunesse burkinabè débattus à l’ULB

Publié le samedi 8 juin 2019 à 21h00min

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Contestation, radicalisation et immigration illégale : Trois maux de la jeunesse burkinabè débattus à l’ULB

« Les 3 chemins de l’enfer de la jeunesse burkinabè : contestation, radicalisation et immigration illégale », c’est sous ce thème que s’est tenue, ce samedi 08 juin 2019 à Ouagadougou dans les locaux de l’Université libre du Burkina (ULB), une conférence publique organisée par l’association development by young people (ADYP). Il s’est agi d’échanger avec les jeunes sur les causes profondes de ces problèmes, leurs manifestations et de proposer des pistes de solution. Une conférence animée par le Dr Poussi Sawadogo, diplomate, communicateur et expert en prévention des conflits et en consolidation de la paix.

Cette conférence a été organisée par l’association development by young people en vue de concilier le mot jeunesse et paix, a indiqué son coordonnateur, Wilfried Sebogo. Une conférence qui a donc permis d’échanger avec les jeunes sur les causes profondes de leurs problèmes. Et selon le conférencier, Dr Poussi Sawadogo, face à une jeunesse engagée dans une certaine contestation de la réalité, une jeunesse qui se radicalise au regard de l’extrémisme violent mais aussi une jeunesse, qui, par désespoir, décide d’immigrer illégalement, il a été question de voir quelles sont les causes profondes de ces problèmes.

Dr Poussi Sawadogo, conférencier

A ce niveau, il est ressorti que ces problèmes sont causés par une gouvernance insatisfaisante car il y a un manque de vision, une absence de résultats, etc. Il a également évoqué une éducation inadaptée, parce qu’elle fabrique plus des personnes pour le chômage plutôt que des employés par rapport au besoin du marché de l’emploi. A ce s’ajoute l’écart dans l’appréciation et la perception de la situation entre la jeune génération et la vieille génération.

Quant à la question des contestations, Poussi Sawadogo, a souligné que depuis 2011, le Burkina Faso a connu plusieurs manifestations et le point culminant a été celle de 2014 qui a amené les jeunes dans la rue protestant et contestant contre la mal gouvernance du pays et aujourd’hui encore ils occupent le devant des contestations. Ce qui se traduit à cet effet par la radicalisation de certains jeunes et le désespoir qui les poussent à tenter l’aventure, parce qu’ils croient à un eldorado européen. Mais certains y rencontrent un enfer et d’autres perdent la vie.

Une photo de famille marquant la conférence publique sur les trois maux de la jeunesse burkinabè

Des pistes de solution

Le troisième et dernier point abordé au cours de cette conférence publique portait sur les pistes de solutions à ces maux qui minent la jeunesse burkinabè. Et pour le diplomate, il faut gouverner autrement en ayant une vision à long terme de la gestion du pays, avoir des objectifs précis pour transformer le pays. « C’est-à-dire, sur le plan économique, social et politique, en cultivant un nouveau leadership surtout en portant un nouveau discours ».

L’autre solution, la plus importante d’ailleurs, selon lui, c’est la gestion du temps car le temps est mal géré et les problèmes que connaissent le Burkina d’aujourd’hui sont des problèmes de mauvaise gestion du temps. Le temps politique de mandats sectionnés n’aura aucun sens pour la transformation du Burkina s’il n’a pas une prospective sérieuse de temps sur 50 ans, 100 ans. Tous ceux qui auront la responsabilité de gérer le pouvoir d’Etat doivent avoir une vision de long terme. Enfin, l’expert en prévention des conflits a aussi parlé de la nécessité pour les pays de l’Afrique de l’Ouest de s’unir.

En conclusion, les jeunes ont été invités à avoir des modèles afin de travailler à les imiter. Des modèles qu’il ne faut pas chercher très loin car ils sont là à côté d’eux, et peuvent être une mère, un père, un frère, une personne proche, etc.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 juin 2019 à 14:58, par Konaté Guibilourou En réponse à : Contestation, radicalisation et immigration illégale : Trois maux de la jeunesse burkinabè débattus à l’ULB

    C’EST ainsi que la jeunesse doit agir<>disait corneille.la jeunesse est dynamique.et pour ce faire elle doit être responsabilisée.A bien observer le pays a aussi besoin d’une classe politique responsable qui ne va désormais pas tenir des propos injurieux envers l’opinion publique.nous voulons aussi un gouvernement courageux qui sait respecté ses engagements et qui s’offre pas à la fatalité.je dis aussi que nous sommes tous interpellé car les grandes actions sont là sommation des actes individuels.

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