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Journalisme au Burkina : Une étude pour une meilleure prise en compte des femmes

Publié le lundi 21 janvier 2019 à 12h30min

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Journalisme au Burkina : Une étude pour une meilleure prise en compte des femmes

Dans le cadre de la campagne de protection des défenseurs des droits de l’homme les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest, la Coalition burkinabè des défenseurs des droits humains (CBDH) , a commandité une étude sur la situation des femmes journalistes dans les médias. Les résultats de l’étude ont été restitués ce jeudi 17 janvier 2019, à Ouagadougou.

Cette étude, selon la consultante, Emeline Zougmoré, journaliste à la radio nationale (RTB-Radio), consistait à faire le point des femmes journalistes dans les organes de presse, à établir le ratio homme femme et à vérifier si les femmes occupaient des postes de responsabilité dans les organes de presse, en l’occurrence les trois premiers postes. « Il y a très peu de femmes journalistes dans les organes de presse, notamment au niveau de la presse en ligne. Il y a des journaux en ligne où les femmes sont quasiment absentes. Elles sont plus représentées dans la presse audiovisuelle et écrite », a noté Emeline Zougmoré.

Le faible niveau de représentativité des femmes dans les médias serait dû, de son avis, aux préjugés et les pesanteurs socio-culturelles qui ne seraient pas en faveur de la femme journaliste. « Déjà, quand on est femme journaliste, on vous stigmatise, on trouve qu’elle n’est pas sérieuse.
Aussi, les patrons de presse ne font pas facilement confiance aux femmes. Ils trouvent que les hommes sont plus dynamiques et plus disponibles, contrairement aux femmes qui ont des charges à la maison », commente-elle, soulignant néanmoins que certaines femmes refusent des postes de responsabilité lorsqu’on leur offre la possibilité.

D’où l’idée de cette étude pour effacer les préjugés et aider la femme journaliste à occuper la place qu’elle mérite. « Il ne s’agit pas seulement de donner des postes de responsabilité à la femme. Il faut valoriser la femme et donner la place qu’il faut à la femme dans les organes de presse » a-t-elle signifié.

Florence Ouattara, la coordonnatrice de la Coalition burkinabè des défenseurs des droits humains soutient que les résultats de cette étude ne seront pas rangés dans les tiroirs. « La prochaine étape sera d’avoir un document consensuel. Nous allons enrichir ce document et en faire un outil de plaidoyer auprès des autorités, des responsables de la presse publique et privée pour voir dans quelle mesure, les femmes à travers leurs associations, peuvent jouer pleinement leurs rôles », a-t-elle indiqué.

La campagne de protection des défenseurs des droits de l’homme les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest entend saisir l’occasion de la 62ème session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour mener des activités.

Il s’agit de contribuer à baliser le terrain pour la protection des défenseurs des droits de l’homme les plus vulnérables que sont : les défenseurs des droits de l’homme, les femmes journalistes, les femmes vivant avec un handicap, les défenseurs travaillant sur les questions de minorités sexuelles, sur l’esclavage des temps modernes , les droits civils et politiques et ceux travaillant sur les droits de l’homme en rapport avec les entreprises extractives, etc.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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